Voici la première image en 3D à l’échelle particulaire obtenue dans l’ISS !

Crédits : capture Youtube / NASA Glenn Research Center

Le microscope de pointe de la Station spatiale internationale (ISS) a subi une mise à jour qui permet désormais d’observer des particules microscopiques en trois dimensions, comme le montre un cliché publié récemment par le NASA Glenn Research Center.

Faisant partie de l’équipement de l’ISS, le microscope du Light Microscopy Module (LMM) est un appareil utile aux scientifiques pour étudier les effets de l’apesanteur au niveau particulaire. Cependant, si ce microscope de pointe permettait jusqu’à aujourd’hui des observations en 2D, celui-ci donne désormais la possibilité de combiner ces dernières avec des images en trois dimensions, visibles sous n’importe quel angle (voir la vidéo en fin d’article). Cette avancée a été possible grâce à l’installation d’un tout nouveau laser durant l’année 2017, qui a été développé durant 8 ans au sein d’un programme de recherche nommé Advanced Colloids Experiment-Temperature-6 (ACE-T-6).

Selon les chercheurs de la NASA ayant dévoilé l’information dans un communiqué officiel du 18 avril 2018, il s’agit d’une amélioration qui permettra de comprendre davantage le comportement des matériaux en l’absence de gravité, c’est-à-dire en impesanteur.

En général, lorsque des particules en suspension sont observées sur Terre par les chercheurs, celles-ci se séparent trop vite sous l’effet de la gravité et certaines réactions deviennent invisibles, ce qui limite finalement les possibilités d’étude. C’est pour cette raison que les scientifiques de l’ISS ont travaillé depuis toutes ces années sur les systèmes colloïdaux, des mélanges de liquide et de gel contenant des particules en suspension.

Le fait est qu’en micro-gravité, les particules de ces systèmes se déposent 100 000 fois plus lentement que sur Terre, ce qui augmente considérablement la capacité d’observation des scientifiques. En effet, certaines réactions deviennent alors observables durant des jours – voire des semaines – au lieu de quelques minutes habituellement. Le but est de révéler des interactions thermodynamiques précédemment inaccessibles aux chercheurs, jusqu’à aujourd’hui.

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