feuille biosolaire
Une illustration de ce à quoi pourrait ressembler un toit recouvert de feuilles biosolaires. Crédits : Arborea

Voici la première « feuille bio-solaire » qui vise à purifier l’air pollué de Londres

Une technologie expérimentale de purification de l’air sera déployée à Londres durant les prochaines semaines. L’idée : installer une « feuille biosolaire » capable d’éponger le dioxyde de carbone tout en libérant de l’oxygène.

Si les forêts constituent le poumon droit de la planète, le phytoplancton est incontestablement le poumon gauche. Ces milliards de cyanobactéries et micro-algues présentes à la surface des océans sont en effet responsables de la moitié de la photosynthèse. Elles produisent plus de la moitié de l’oxygène terrestre et consomment la moitié du dioxyde de carbone alors qu’elles ne représentent que 1 % de la biomasse d’organismes photosynthétiques. Une machinerie complexe sur laquelle nous pourrions nous appuyer pour dépolluer nos villes. C’est en tout cas l’idée de la startup Arborea.

Purifier l’air de Londres

Le principe : cultiver des micro-algues et du phytoplancton sur des sortes de grands panneaux  pouvant être installés sur les toits ou terrains. Selon ses développeurs, la technique (baptisée Biosolar Leaf, ou feuille bio-solaire) permettra de purifier l’air en absorbant de grandes quantités de dioxyde de carbone, tout en libérant de l’oxygène dans l’atmosphère. On apprend par ailleurs que la structure pourrait effectuer le travail de 100 arbres en utilisant la surface d’un seul. Petite cerise sur le gâteau : il serait également possible de produire des protéines végétales.

Un premier essai sera mené au cours de ces prochaines semaines à Londres, en partenariat avec l’Imperial College de Londres. La structure sera installée sur l’un des toits de l’Université. En cas de succès, l’opération pourrait ensuite s’étendre à plus de villes. Des panneaux seraient alors placés sur les toits de grands bâtiments. « Mon objectif est de lutter contre le changement climatique et pour la sécurité alimentaire. Cette usine pilote produira des additifs alimentaires durables et sains tout en purifiant l’air, en produisant de l’oxygène et en éliminant le dioxyde de carbone de l’environnement », explique le fondateur d’Arborea, Julian Melchiorri.

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L’Imperial College de Londres. Crédits : Pixabay

Le gros avantage de cette nouvelle technologie réside dans le fait qu’elle peut traiter le dioxyde de carbone à des pressions extrêmement basses. Il existe d’autres techniques, mais qui nécessitent un équipement de compression du gaz.

La ville de Londres, l’une des plus polluées de la planète, semble donc prendre le problème très au sérieux. On rappelle également qu’il y a quelques jours, le maire de la ville validait une nouvelle taxe à l’attention des véhicules polluants désirant pénétrer dans le centre. Il s’agit d’une taxe à la journée, qui ne concerne qu’une zone précise, mais qui pourrait à terme s’étendre à l’ensemble de la capitale.

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Brice Louvet

Rédigé par Brice Louvet

Brice est un journaliste passionné de sciences. Ses domaines favoris : l'espace et la paléontologie. Il collabore avec Sciencepost depuis près d'une décennie, partageant avec vous les nouvelles découvertes et les dossiers les plus intéressants.