Voici pourquoi Jurassic World ne respecte pas tous les critères scientifiques

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Bon, d’accord, on cherche la petite bête. Mais ne vous mettez pas dans la tête d’aller voir Jurassic World comme un documentaire ! Depuis les premiers volets de la saga, le monde de Jurassic Park est truffé d’anachronismes et d’approximations scientifiques. En voici quelques exemples.

À commencer avec le titre. En effet, la plupart des dinosaures rencontrés au cours du film sont ceux dotés de piques, de cornes et de plaques, histoire de faire plus cinégénique. Pourtant, toutes ces espèces, hormis le stégosaure, viennent du Crétacé. En même temps, on vous l’accorde, ce n’est « que » le nom du Park. Et puis « Cretaceous Park », ça donne quand même moins envie !

Ensuite, les célèbres vélociraptors avaient des plumes. C’est une découverte relativement récente qui n’avait pas pu être présente dans les premiers volets de la saga, mais on aurait pu s’attendre à ce que Spielberg corrige l’erreur dans ce dernier film. Mais il n’en est rien. Certainement a-t-il préféré garder le même animal pour ne pas perdre le téléspectateur. Et puis, sans se mentir, un vélociraptor plumé, ça fait tout de suite moins crédible !

Ceux-ci sont en plus beaucoup plus petits que ceux créés pour le grand écran. « En réalité, un crâne de vélociraptor mesure 15-20 cm de long, c’est un tout petit dinosaure ! » affirme Jean le Loeuff, directeur du Musée des Dinosaures à Espéraza (près de Carcassonne). Les vélociraptors du cinéma, eux, sont deux voire trois fois plus grands. Mais il faut les comprendre… un dino-poulet, ça ne fait pas peur !

Le mosasaure, nouveau monstre du dernier volet, est aussi beaucoup trop gros ! « Les plus gros des mosasaures atteignaient une quinzaine de mètres » chiffre Jean le Loeuff. Or, celui qui jaillit du bassin en fait facilement le double. En plus, il s’agit d’« un reptile marin qui partage un ancêtre commun avec les serpents et les varans, qui sont des animaux à la langue bifide » rappelle Jean le Loeuff. Il serait donc logique que l’animal ait lui aussi une langue terminée par une double pointe, ce qui n’est pas le cas dans le film.

Enfin, comme suggéré en début d’article, tous ces dinosaures n’ont pas vécu au même moment. Certes, les dinosaures ont été recréés, donc cela ne donne pas d’erreur de scénario. Cependant, il faut bien garder à l’esprit que la rencontre entre un T-Rex (-65 millions d’années) et un apatosaure (-150 millions d’années), proposée dans le film, n’ont historiquement parlant jamais eu lieu.

Source : Science et Avenir