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Voici ce qui se passe lorsque les chats deviennent trop gros

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Crédits : aetb/istock

Une étude révèle que l’obésité altère considérablement le système digestif des chats. Elle entraîne en effet d’importantes modifications de la composition microbienne de leur intestin qui génère des matières fécales fortement acides.

Un problème croissant

L’obésité chez les chats représente une problématique croissante, touchant environ 60 % des félins aux États-Unis et près de 30% en France. Et comme chez les humains, l’obésité féline peut conduire à divers problèmes de santé, tels que le développement du diabète de type 2 et l’apparition d’une inflammation chronique.

L’objectif principal de ces nouveaux travaux était d’évaluer l’impact d’une consommation excessive de nourriture sur le système digestif des chats. Pour ce faire, les chercheurs ont constitué un échantillon de onze chattes adultes stérilisées. Ces félins ont été autorisés à se nourrir de façon illimitée de nourriture sèche standard, permettant ainsi d’observer les effets d’une prise excessive.

Parallèlement, un groupe de comparaison a été établi. Il était composé de chattes qui ont été soumises à un régime alimentaire contrôlé.

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Crédits : Nadtochiy/istock

Plusieurs conséquences

Les résultats de l’étude ont révélé des changements significatifs chez les chats en surpoids, démontrant les effets de la consommation excessive de nourriture sur leur système digestif.

D’une part, les chercheurs ont observé une augmentation du Score de Condition Corporelle (BCS) qui est passé de 5,41 à 8,27 sur une échelle de 9 points. Cette augmentation correspond à un surpoids de 30 % chez les félins obèses. Les chats obèses ont également montré une augmentation significative de la production de matières fécales.

De plus, le temps de transit gastro-intestinal, qui représente le laps de temps entre les repas et l’élimination des selles, a été prolongé chez ces animaux. Autrement dit, les chats obèses mettaient plus de temps à digérer les aliments consommés, ce qui traduit une réduction de l’efficacité digestive.

Pour cette même raison, les chats obèses n’ont également pas reçu tous les nutriments nécessaires. Cela a entraîné des modifications dans leur microbiote intestinal. L’équipe a notamment observé une augmentation de Bifidobacterium, une bactérie qui stimule le système immunitaire. En revanche, elle a observé une diminution de Collinsella, une bactérie qui dégrade les fibres et offre une protection contre les maladies inflammatoires.

Le manque de nutriments aurait aussi entraîné une augmentation de l’acidité des matières fécales, indiquant une mauvaise absorption des glucides et des graisses.

Notez que l’étude n’a duré 18 semaines et qu’aucun problème de santé à long terme n’a été observé chez les chats. Ils ont ensuite été soumis à une étude de perte de poids pour retrouver un poids de forme.