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Voici ce que vous verriez si Didymos et Didymoon venaient à frapper la Terre

astéroïde
Crédits : ESA

Rassurez-vous, Didymos et Didymoon ne vont pas s’écraser sur Terre. Ils font en revanche l’objet d’un projet visant à les détourner. Mais pour mieux nous rendre compte de leur taille, l’Agence spatiale européenne (ESA) nous propose quelques clichés à l’échelle.

Les astéroïdes nous prennent parfois par surprise. En Juillet 2019 par exemple, un objet de 100 mètres de large est passé à environ 70 000 km de la Terre. Le problème, c’est qu’il n’avait été repéré que quelques jours auparavant par l’observatoire brésilien SONEAR. C’est pourquoi la menace que représentent les astéroïdes pour notre planète est prise très au sérieux par les astronomes. Après tout, l’un d’eux a tout de même été à l’origine de l’une des plus grandes extinctions que la Terre ait connues.

Pour tenter de les suivre et de les répertorier, plusieurs instruments ont été déployés. Parmi eux citons les télescopes Pan-STARRS, ATLAS, ou le sus-nommé SONEAR. Plusieurs milliers d’astéroïdes ont jusqu’à présent été sondés, mais nous ne sommes pas à l’abri d’en manquer. C’est pourquoi, en plus des ces moyens de traque, les chercheurs envisagent maintenant la mise en place de moyens de protection. Vous voyez… au cas où.

Le programme DART

En ce sens, l’ESA et la NASA collaborent actuellement dans le cadre d’une mission – le programme DART (Double Asteroid Redirection Test) – destinée à faire dévier l’astéroïde Didymos en 2022.

Pourquoi cet objet ? Parce qu’il est accompagné d’une petite lune astéroïdale, surnommée Didymos B ou Didymoon. L’idée consistera à déstabiliser cette petite lune avec un impacteuret d’évaluer si sa trajectoire a pu être modifiée autour de Didymos. S’attaquer à un objet seul, les chercheurs auraient pu le faire, mais le fait qu’ils soient deux facilitera grandement les analyses.

« Un astéroïde binaire est le laboratoire naturel idéal pour ce test, expliquait ainsi en 2017 Tom Statler, qui travaille sur le programme DART. Le fait que Didymos B se trouve en orbite autour de Didymos A rend plus facile la lecture des résultats après l’impact ».

Une mise à l’échelle

D’un point de vue physique, ces deux objets sont également gros « mais pas trop ». C’est notamment ce qui rend cette mission faisable et intéressante. Didymos a un diamètre de 780 mètres, tandis que Didymoon mesure 160 mètres. Mais ces mensurations ne nous disent pas grand-chose à nous. C’est pourquoi, pour mieux nous rendre compte de l’ampleur de ce projet, l’ESA a récemment partagé quelques photos permettant de mieux nous représenter ces deux objets.

Notez que sur la photo représentant Didymos et Didymoon au-dessus de Paris (ci-dessus), les deux astéroïdes ne paraissent pas sur le même plan.

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La lune Didymoon au-dessus de Londres. Crédits : ESA
Didymoon
Et la voici au-dessus de Rome. Crédits : ESA

Après avoir vu ces images, on prend tout de même conscience du danger que pourraient représenter ces deux objets s’ils venaient à s’abattre sur notre planète. « Même si la lune Didymoon est la plus petite du système des deux astéroïdes Didymos, cet astéroïde pourrait détruire une ville entière », prévient l’ESA.

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