Voici la bio-imprimante 3D qui va soigner les grands brûlés

Crédits : Hans / Pixabay

Deux étudiantes canadiennes ont mis au point une bio-imprimante 3D capable de produire des greffons de peau. Peu onéreuse, rapide et transportable, cette invention pourrait être d’une grande utilité pour soigner les grands brûlés issus des régions les plus modestes.

Une invention vient une nouvelle fois de démontrer que la technologie d’impression 3D a bel et bien un avenir prometteur dans le domaine médical. En effet, Arianna McAllister et Lian Leng, deux étudiantes de l’université de Toronto (Canada), viennent de mettre au point une imprimante capable de produire sur demande des greffons de peau. Baptisée Print Alive, cette invention, qui pourra profiter aux grands brûlés, a reçu le prix James Dyson qui récompense les projets les plus innovants des étudiants.

Print Alive est en mesure de reproduire les trois grandes parties de la peau, à savoir l’épiderme, le derme et l’hypoderme. Dans le cas des brûlés au troisième degré, chez lesquels les trois couches peuvent être atteintes, il sera ainsi possible de les remplacer tout en y intégrant leurs constituants comme les follicules pileux et les glandes sudoripares. Par ailleurs, cette bio-imprimante 3D a l’avantage d’utiliser les propres cellules du patient, ce qui permettra de contourner les problèmes liés au rejet des tissus implantés.

Peu onéreuse, rapide et transportable, Print Alive sera une bonne alternative à la culture des cellules de peau pour soigner les grands brûlés issus des zones rurales ou des pays en voie de développement, si l’on en croit les deux inventrices.

« 90 % des brûlures surviennent dans les pays à revenu faible et moyen, avec de plus grandes mortalité et morbidité dues à des systèmes de soins de santé mal équipés et à un accès insuffisant à des établissements de soins pour brûlés » a déclaré le Dr Marc Jeschke, collaborateur du projet Print Alive, relayé par le site Sciences et Avenir. « Régénérer la peau en utilisant les propres cellules souches du patient peut diminuer de façon significative le risque de décès dans les pays en développement. »

Après une phase de tests prometteuse auprès de souris immunodéprimées, des essais cliniques sur l’homme pourraient être lancés d’ici trois ans.

Sources: University of TorontoSciencesetAvenir