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Voici à quoi ressemblerait le ciel si nos yeux étaient sensibles aux ondes radios

Credit: Capture video

Notre œil n’est capable de distinguer qu’une petite partie du spectre électromagnétique et ne peut ainsi pas voir les ondes radio. Certains télescopes en sont capables et des scientifiques ont créé une magnifique vidéo nous permettant de voir à quoi ressemblerait le ciel si nos yeux étaient sensibles aux ondes radio.

La partie du spectre électromagnétique que l’œil humain est capable de distinguer est appelée « lumière visible » et sa fréquence est comprise entre 420 et 750 THz (térahertz). Mais dans ce spectre électromagnétique, il y a également les ondes radio invisibles pour l’œil humain puisque leur fréquence est comprise entre 9 kHz et 300 GHz.

Si notre œil est incapable de distinguer ces ondes, certains télescopes sont quant à eux spécialement conçus pour les observer : ce sont les radiotélescopes. C’est le cas du Murchison Widefield Array (MWA) qui se trouve dans l’ouest de l’Australie et qui est capable d’observer entre 80 et 300 MHz.

Dans le cadre du projet GLEAM (pour GaLactic and Extragalactic All-sky MWA), des scientifiques australiens ont cartographié durant trois ans 90 % du ciel austral pour obtenir un catalogue de pas moins de 300 000 galaxies. « La zone étudiée est immense. Les grands sondages de ce type sont extrêmement utiles aux scientifiques et ils sont utilisés dans de nombreux domaines de l’astrophysique », déclare à ce sujet Randall Wayth, directeur adjoint du MWA.

Ces trois années d’observations ont permis à ces astronomes de créer une sublime vidéo qui nous permet d’avoir une idée de ce à quoi ressemblerait le ciel si nos yeux étaient sensibles aux ondes radio. On peut y voir les antennes du radiotélescope MWA et au-dessus d’elles, la Voie Lactée aux couleurs de feu. Le rouge indique les fréquences radio les plus basses, le vert indique les fréquences moyennes, le bleu les fréquences les plus élevées et chacun des points représente l’une des 300 000 galaxies observées dans le cadre du projet GLEAM.

« Notre équipe utilise ce sondage pour savoir ce qui se produit lorsque des grappes de galaxies entrent en collision », commente Natasha Hurley-Walker, principale auteure de cette étude publiée dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society. « Nous sommes également capables de voir les restes d’explosions des étoiles les plus anciennes de notre galaxie, et d’observer le premier et le dernier souffle des trous noirs supermassifs ».

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Rédigé par David Louvet-Rossi