Vidéo : voici à quoi ressemble vraiment le Titanic au fond de l’eau

Titanic
Crédits : Atlantic Productions/Magellan

Il y a quelques mois, Magellan Ltd, une société de cartographie en haute mer, et Atlantic Productions (qui réalise un documentaire sur le projet) ont effectué les scans du Titanic au cours d’une expédition de six semaines. Ces travaux nous révèlent l’épave dans des détails sans précédent.

L’épave du Titanic n’a été découverte qu’en 1985 dans le cadre d’une expédition dirigée par Jean-Louis Michel et Robert Ballard. Il est alors apparu que le navire s’était scindé en deux en coulant, les sections avant et arrière se trouvant désormais à plusieurs centaines de mètres de distance. La proue s’est avérée étonnamment intacte, tandis que la poupe présentait de graves dommages structurels, probablement suite à son impact avec le fond de l’océan à plus de 3 800 mètres de profondeur. Nous savons également qu’un champ de débris rempli de meubles, de vaisselle, de chaussures et autres objets personnels s’étend sur une zone de plusieurs kilomètres carrés.

Depuis la découverte de cette épave, plusieurs expéditions ont permis de recueillir des images directement sur place. Celles capturées par le réalisateur James Cameron en 1995 pour son film à succès nous viennent tout de suite à l’esprit, mais ce ne sont pas les seules. L’année dernière, une société privée appelée OceanGate Expeditions avait notamment publié une vidéo présentant la première séquence vidéo 8K de l’épave du Titanic, dévoilant de nouveaux détails saisissants.

Un « jumeau numérique » en 3D

Par ailleurs, une mission conjointe de Magellan Ltd et Atlantic Productions a récemment déployé deux submersibles surnommés Roméo et Juliette pour cartographier chaque millimètre de l’épave, y compris son champ de débris. Au cours de cette incroyable expédition, les chercheurs ont collecté pas moins de seize téraoctets de données, ainsi que plus de 715 000 images fixes et séquences vidéo 4K.

Ces données brutes ont ensuite été traitées pour créer un « jumeau numérique 3D » de l’épave. Et là encore, les images sont exceptionnelles.

Ces numérisations 3D grandeur nature conserveront les moindres détails de l’épave pour une étude plus approfondie, donnant aux chercheurs un aperçu plus précis de ce qui s’est réellement passé en avril 1912. Ces données seront précieuses dans la mesure où le Titanic est littéralement « consommé par l’océan ». Des microbes rongent en effet le fer de l’épave elle-même, créant ainsi du rusticle, qui est une forme de métal beaucoup plus fragile. Au fil du temps, la matière se dissout en morceaux de plus en plus petits et elle finit par être emportée par les courants. À ce rythme de décomposition, certains pensent même que le navire pourrait être complètement « digéré » avant la fin de la décennie.