En plus d’ĂȘtre accusĂ© d’Ă©puiser les ressources naturelles, NestlĂ© Waters, propriĂ©taire de Vittel, est tenu pour responsable de la pollution plastique des nappes phrĂ©atiques.
Vittel est une commune française située dans le département des Vosges, connue mondialement pour son eau minérale éponyme appartenant depuis 1992 au groupe suisse Nestlé Waters. La marque fait partie de la Société des Eaux de Vittel, comprenant également Hépar et Contrex.
L‘impact Ă©cologique du prĂ©lĂšvement de NestlĂ© Waters sur les nappes phrĂ©atiques est rĂ©guliĂšrement pointĂ© du doigt par les ONG (notamment pour conflits d’intĂ©rĂȘts, privatisation des ressources ou encore pollution plastique).
Des arbres qui poussent dans du plastique
Dans une forĂȘt proche de la ville de Vittel, des riverains ont dĂ©couvert, en 2014, une immense dĂ©charge sauvage. Au pied des arbres d’une colline boisĂ©e d’apparence prĂ©servĂ©e, s’amoncellent quantitĂ© de dĂ©chets, qui ne sont autres que des bouteilles d’eau en plastique estampillĂ©es d’un grand V… Entre goulots, fragments, bouchons et autres dĂ©bris plastifiĂ©s, les racines des arbres semblent s’entrelacer dans ces dĂ©chets en PVC.
Selon les porte-paroles du collectif Eau 88, Ă l’analyse du logo de Vittel imprimĂ© en relief sur les cadavres de bouteilles, les dĂ©chets dateraient de la fin des annĂ©es 60.
DĂšs l’annĂ©e de la dĂ©couverte de cette dĂ©charge sauvage, une plainte a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e contre NestlĂ© pour atteinte Ă la santĂ© publique et Ă l’environnement. Reconnaissant l’existence de cette dĂ©charge, la multinationale a toutefois affirmĂ© qu’elle Ă©tait Ă l’Ă©poque actionnaire minoritaire…

La découverte de plaques de plastique fondu au pied des arbres
D’Ă©paisses plaques de plastique fondu auraient Ă©tĂ© retrouvĂ©es au pied des arbres de la forĂȘt, vestiges des Ă©checs industriels de la marque :
Pendant environ 20 ans, les camions vidaient les bouteilles défectueuses dans la fosse et les brûlaient.
C’est en effet sous la colline boisĂ©e de cette forĂȘt vosgienne que les propriĂ©taires de Vittel auraient creusĂ© Ă l’Ă©poque une fosse d’envergure pour enfouir leurs dĂ©chets plastiques aprĂšs les avoir brĂ»lĂ©s…
D’autres sources minĂ©rales potentiellement contaminĂ©es
Cette grande quantitĂ© de plastique enfouie menace sĂ©rieusement les nappes phrĂ©atiques : en s’infiltrant, l’eau de pluie transporte les particules et polluants des bouteilles, contaminant potentiellement les deux autres sources voisines Contrex et HĂ©par.
En autorisant l’enfouissement de plastique brĂ»lĂ© dans ces dĂ©charges sauvages, les propriĂ©taires de Vittel savaient eux-mĂȘmes qu’ils contaminaient possiblement leurs forages.
Face Ă cette missive, NestlĂ© soutient analyser rĂ©guliĂšrement ses eaux par un laboratoire, arguant qu’aucune contamination n’a Ă ce jour Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©e. Affaire Ă suivre…
L’impact du plastique sur les nappes phrĂ©atiques
L’impact du plastique sur les nappes phrĂ©atiques est une prĂ©occupation environnementale Ă Ă©chelle mondiale. Les nappes phrĂ©atiques, ou « aquifĂšres », sont des rĂ©servoirs souterrains d’eau douce jouant un rĂŽle crucial dans l’approvisionnement en eau potable. Parmi ces impacts majeurs :
- Pollution de l’eau : du fait de leur trĂšs longue dĂ©composition, les microplastiques se retrouvent souvent dans les nappes phrĂ©atiques, achevant de contaminer l’eau souterraine, la rendant alors impropre Ă la consommation.
- Conséquences sur la faune et la flore : les organismes des eaux souterraines peuvent ingérer des microplastiques, perturbant alors leurs fonctions biologiques et déréglant la chaßne alimentaire.
- Difficulté de détection et de nettoyage : du fait de leur localisation (sous la surface de la Terre), il est souvent difficile de détecter la présence de plastiques dans les nappes phréatiques et de les éliminer efficacement.
- Risques pour la santĂ© humaine : effets Ă long terme de l’ingestion de microplastiques via l’eau potable.
