Visualiser ses propres organes en réalité virtuelle est désormais possible

Crédits : capture Youtube / GEreports

Le centre d’excellence international en imagerie médicale de GE Healthcare France a développé un prototype de réalité virtuelle permettant une immersion à l’intérieur même du corps humain.

La réalité virtuelle permet une multitude d’activités telles que voler comme un oiseau, gravir une montagne ou encore rouler dans un véhicule à des vitesses folles. La médecine s’est également emparée de cette technologie afin de traiter l’anxiété et la dépression, ainsi que les phobies.

Le centre d’excellence international en imagerie médicale de GE Healthcare, situé à Buc dans les Yvelines, utilise également la réalité virtuelle. Ludovic Avot et Yannick Le Berre, deux ingénieurs de GE Healthcare passionnés de jeux vidéo, ont imaginé le premier prototype capable de plonger son utilisateur dans le corps humain.

L’idée consiste à utiliser les informations complètes en 3D d’examens scanner et autres IRM pour concevoir un nouveau support destiné à la médecine. Les radiologues pourront alors voir l’intérieur du corps humain ou plus précisément celui d’un organe et faire des coupes avec précision.

« Au départ, on ne savait pas quelle en serait l’utilisation. C’est un peu comme si vous preniez une photo, les appareils récoltent plein d’informations et vous décidez de garder une partie de l’information », explique Ludovic Avot.

Le médecin aura le choix de garder la portion du fichier complet d’un examen, alors qu’il sera possible de débattre d’un cas à distance, entre collègues. En revanche, le prototype ne convient pas à tout le monde, comme c’était le cas pour Vincent Sebban, radiologue à C.S.E. Imagerie Médicale Numérique, invité à découvrir le concept.

« Pour l’apprentissage (former les chirurgiens à distance), la communication entre spécialistes ou avec le patient, ça va être super, mais je ne suis pas sûr que le rôle principal soit le diagnostic. L’imagerie 3D actuelle n’a pas été la révolution attendue, c’est un outil de communication qui prend beaucoup de temps et qui n’a pas été très utilisé en pratique », explique l’expert.

Cependant, après avoir testé le procédé, Vincent Sebban semble remettre en question son jugement :

« Je reviens sur ce que j’ai dit, ça peut être un outil de diagnostic très intéressant dans certains domaines, la coloscopie virtuelle. Je veux être le premier utilisateur de coloscopie en réalité virtuelle. »

Voici une petite démonstration de la réalité virtuelle de GE Helthcare :

Sources : 20 Minutes – Signal Magazine