Le virus du sida serait apparu en Afrique de l’ouest vers 1900

Crédits : DIOS1212AMOR / Wikimedia Commons

Une récente étude américaine démontre que le SIDA serait apparu en 1900 au Cameroun avant de poursuivre sa course avec l’apparition puis l’extension du chemin de fer.

Petit rappel : 34 millions de personnes vivant avec le VIH, 2,5 millions de contaminations, 1,7 million de décès. (chiffres de 2011, Aides.org)

Le virus du VIH aurait quitté le Cameroun pour rejoindre Léopoldville, capitale du Congo belge, aujourd’hui Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo. Il s’agit d’une étude menée par Olivier Pybus de l’Université d’Oxford faisant l’objet d’un article de virologie paru dans la revue Science le 3 octobre 2014. L’équipe de scientifiques a pu retracer le parcours du virus en utilisant la phylogénie. À savoir que les travaux des chercheurs se sont basés uniquement sur l’étude des séquences de gènes VIH stockées au laboratoire national de Los Alamos, au Nouveau-Mexique

« La phylogénie correspond à l’étude des liens existant entre espèces apparentées. Grâce à elle, il est possible de retracer les principales étapes de l’évolution des organismes depuis un ancêtre commun et ainsi de classifier plus précisément les relations de parentés entre les êtres vivants. » Futura-sciences.com

L’idée étant de retracer « l’arbre généalogique » du VIH pour comprendre comment il a pu induire une telle pandémie. Ainsi, des échantillons de sang contenant le virus ont été analysés : 348 provenant de RDC, et 466 des pays voisins. Une partie du résultat est le même que d’autres études précédentes, à savoir que toutes ces souches ont un ancêtre commun daté aux environs de l’an 1920.

D’autre part, le virus aurait eu, selon les chercheurs, un parcours se calquant sur le réseau de chemin de fer, hypothèse qui constitue une véritable nouveauté depuis que l’homme cherche l’origine de la maladie du SIDA. Alors que les chercheurs ont daté de manière très précise l’arrivée des variantes du virus dans les villes congolaises, l’article paru dans Science explique le déploiement de l’une des variantes. Il s’agit du groupe M que l’on trouve à Kinshasa qui aurait été diffusé par une très importante industrie du sexe et le manque de stérilisation du matériel lors d’anciennes campagnes de santé. Reste que d’autres scénarios demeurent de véritables mystères… à suivre.

Sources : Courrier InternationalScienceAides.org