Des chercheurs ont effectué des modélisations suivant le scénario impliquant une augmentation de 3°C des températures en surface. Évidemment, la hausse du niveau de la mer serait conséquente et impacterait bon nombre de villes côtières.
Plus de 180 lieux se trouvant sur les littoraux
Climate Central est une organisation de presse à but non lucratif dont l’objectif est l’analyse et le compte-rendu de situations en lien avec le réchauffement climatique. Elle a publié différentes modélisations dans le but de montrer comment la hausse du niveau des océans pourrait impacter nos villes côtières. En se basant sur une hausse de 3°C de la température à la surface de notre planète, les chercheurs ont modélisé la montée des eaux dans plus de 180 lieux.
Sur la plateforme, il est possible d’effectuer une recherche afin de trouver certains lieux familiers. En tapant « France » dans la barre de recherche, quatre lieux apparaissent : la cathédrale Saint-André de Bordeaux, la cathédrale Sainte-Réparate de Nice, les Cavaliers à Anglet ou encore le Monument aux Girondins, encore à Bordeaux.
Le résultat est très marquant et Climate Central semble avoir voulu modéliser bon nombre de lieux dans des pays très variés afin de sensibiliser un maximum de personnes aux quatre coins du monde. Parmi les autres lieux disponibles, nous retrouvons le Burj Kalifa (Dubai), l’Opéra de Sydney (Australie), Buckingham Palace (Royaume-Uni), la Tokyo Tower (Japon) ou encore le Centre Spatial de Houston (Texas).
Une montée des eaux irréversible
Dans un article publié par Fast Company le 12 octobre 2021, Benjamin Strauss, à la tête de Climate Central, a expliqué que l’initiative avait pour but de mettre en évidence des centaines d’années d’élévation ininterrompue du niveau de la mer que l’humanité a déclenché par ses activités. Or, les modélisations en question tendent à rendre plus compréhensible la montée des eaux.
Rappelons au passage qu’une augmentation de 3°C à l’échelle mondiale se produirait si l’humanité ne fournit aucun effort pour réduire ses émissions de GES. Ce scénario implique une fonte des calottes glaciaires et donc la submersion de pas moins de 10 % des continents. Cela aurait pour effet d’augmenter considérablement les flux de réfugiés climatiques que l’on estimerait alors à 43 millions rien qu’en Chine. En cas de hausse de 4°C, des territoires insulaires comme les Bahamas disparaîtront presque totalement.
Si l’étude ne permet pas d’anticiper la date précise à laquelle ce scénario pourrait se produire, les chercheurs mettent l’accent sur le caractère irréversible de la montée des eaux. Or, seule une réduction de moitié des émissions de GES pourrait limiter de manière conséquente cette même montée des eaux.