Une ville sous-marine « made-in-Japan » pour 2030 ?

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Le Japon porte le projet de construction d’une cité sous-marine, une sorte de nouvelle Atlantide dont le chantier débuterait dans une quinzaine d’années. En attendant la mise au point de la technologie nécessaire, le projet fait déjà fantasmer les passionnés 

Ce projet est le fruit du travail de la Shimizu Corporation basée à Tokyo depuis 1804, une des plus importantes entreprises japonaises du secteur du bâtiment, des travaux publics et de l’architecture. La société japonaise s’est intéressée à ces territoires en profondeur souvent mal connus et peu exploités, avec la collaboration de l’Université de Tokyo et de l’Agence japonaise pour les Sciences et Technologies Maritimes (JAMSTEC).

« Nous n’exploitons pas suffisamment l’immense potentiel des profondeurs », estime la Shimizu Corporation au moment de dévoiler les plans du projet. Baptisé « Ocean Spiral », ce projet de ville sous-marine a été mené avec une équipe composée d’ingénieurs, d’architectes ainsi que d’océanographes.

Cette ville sera en capacité d’accueillir environ 5000 habitants (4000 résidents permanents et 1000 visiteurs). Une sphère transparente de 500 mètres de diamètre sera placée à la surface de l’eau, au sommet d’une énorme spirale qui constituera sa structure de soutien. Cette sphère pourra plonger sous l’eau à 4000 m de profondeur le long de la spirale, et ainsi se préserver de catastrophes telles que les typhons, tsunamis ou tremblements de terre.

À l’intérieur de la sphère se trouvera une véritable ville composée de logements (hôtels, appartements), de commerces et bureaux ainsi que d’équipements de loisirs (cinéma, salles de sport). Une usine au fond de l’océan, au pied de la structure, pourrait être chargée de la production de l’énergie requise pour le fonctionnement de cette « Ocean Spiral ». Cette usine devrait être en mesure de transformer le dioxyde de carbone en méthane grâce aux méthanogènes (micro-organismes marins), et ce, en utilisant l’énergie thermique des mers (ETM) produite en exploitant la différence de température entre les eaux superficielles et les eaux profondes des océans.

Un chantier qui pourrait durer cinq années, après une mise en chantier vers 2030 pour un coût de 3.000 milliards de yens (20 milliards d’euros).

Voici un schéma de ce que devrait être le projet « Ocean Spiral », disponible dans une brochure de la Shimizu Corporation :

Sources : Techniques IngénieurLes EchosLe MoniteurShimizu Corporation