De vieux portables pour prévenir la déforestation

vieux téléphone portable ancêtre du smartphone
Crédits : Didgeman/Pixabay

C’est le projet tout à fait sérieux mené par l’ONG Rainforest Connection. En transformant des smartphones usagés en micro auto alimentés, l’organisation vise à surveiller les forêts en temps réel et ainsi prévenir l’abattage illégal. Une méthode simple financée sur kickstarter qui fait déjà ses preuves.

Désormais, ce sont les arbres eux-mêmes qui préviendront les gardes forestiers de la menace d’une coupe sauvage. Grâce à la réussite d’un financement participatif lancé par Rainforest Connection, de vieux smartphones vivent une deuxième vie accrochés au tronc des arbres. Leur rôle ? Ecouter toute activité suspecte, comme les bruits de tronçonneuse ou les coups de feu liés au braconnage, pour rapporter instantanément l’information aux gardes forestiers des environs : « Ainsi, [les gardes forestiers peuvent] identifier les activités illégales au moment où elles se produisent, tout en transférant les données librement et immédiatement à tous ceux qui le souhaitent, dans le monde entier » peut-on lire sur le site de l’ONG.

Une participation globale

Les capteurs auditifs, capables de percevoir des sons sur un kilomètre à la ronde, sont par ailleurs entièrement autonomes grâce à l’ajout de panneaux solaires.
Une idée qui fait d’une pierre deux coups : en recyclant une partie des 700 millions de téléphones portables jetés à la poubelle chaque année, les décideurs du projet souhaitent réduire la part illégale de la coupe du bois qui représente au moins 40% des surfaces rasées en Amazonie.

Le système déjà en place sur l’île de Sumatra et au Cameroun prouve son efficacité : le réseau d’écoute a ainsi permis de mettre à jour des activités d’abattage illégal et l’arrestation de braconniers. Rainforest connection a également signé un partenariat avec l’Equipe de Conservation de la Forêt Amazonienne (ECAM) pour équiper davantage de zones avec ce dispositif peu onéreux et communautaire : l’ONG encourage en effet les organisations et communautés locales à surveiller et propager les données transmises par le réseau. Grâce à l’application dédiée, il est également possible pour tout possesseur de smartphone de transmettre, depuis n’importe où dans le monde, les alertes aux autorités compétentes.

Sources : Rainforest Connection, wedemain