Une étude plaide en faveur de la vie autour des naines rouges

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Crédits : NASA

Une étude récente suggère que l’impact des éruptions stellaires sur l’habitabilité des exoplanètes autour des étoiles naines rouges pourrait être plus faible qu’on ne le pensait auparavant. 

Les étoiles naines rouges sont très courantes. Elles représentent en effet environ 75 % des étoiles de la Voie lactée. C’est la raison pour laquelle la plupart des exoplanètes que nous avons découvertes sont en orbite autour de ces objets. Mais peuvent-elles abriter la vie ? Beaucoup pensent que non.

Et pour cause, les naines rouges sont beaucoup plus actives que les étoiles jaunes semblables au Soleil, émettant d’énormes éruptions solaires et de puissants rayons X. Et comme les naines rouges sont également plus petites et beaucoup plus froides, les planètes doivent se rapprocher davantage pour être potentiellement habitables, s’exposant ainsi à la colère de leur hôte. C’est pourquoi ces objets ont souvent été délaissés par les chasseurs d’extraterrestres… à tort ?

Une nouvelle étude révèle en effet que l’environnement pourrait ne pas être aussi mauvais que nous le pensions autour de ces étoiles.

Dans le cadre de ces travaux, publiés dans les Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, une équipe s’est appuyée sur les données du Transiting Exoplanet Survey Satellite (TESS) de la NASA pour analyser les éruptions stellaires d’un petit échantillon de quatre naines rouges.

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Comparaison du système solaire interne avec le système TRAPPIST-1, au centre duquel se trouve une étoile naine rouge. Crédits : NASA/JPL-Caltech

Une activité concentrée près des pôles

Chez notre Soleil, les éruptions solaires se produisent généralement au niveau de la région équatoriale. Pour cette raison, l’énergie et les particules projetées par ces événements peuvent rapidement frapper les planètes évoluant dans le système interne, Terre incluse. Heureusement pour nous, notre planète génère un puissant champ magnétique capable de nous protéger.

Jusqu’à présent, les astronomes pensaient que les naines rouges émettaient également des éruptions à partir de leurs régions équatoriales. Or, à partir de ces nouvelles données, il semblerait que la répartition des éruptions sur les naines rouges soit davantage concentrée près des pôles. Les éruptions observées dans le cadre de cette étude sont en effet toutes apparues au-dessus de la latitude de 60 degrés.

Naturellement, la taille de l’échantillon analysé n’est pas suffisante pour faire une généralité, mais si d’autres observations soutiennent la tendance, il s’agirait alors d’une excellente nouvelle pour les planètes évoluant autour de ces étoiles, puisque la plupart de ces événements potentiellement catastrophiques pour le vivant seraient dirigés hors du plan orbital.

Naturellement, les caprices de l’étoile ne sont pas les seuls facteurs à prendre en considération en matière d’exobiologie. Son rayonnement en est un autre. Et de ce côté là, les nouvelles ne sont pas très bonnes. D’après une étude récente, aucune des exoplanètes terrestres potentiellement habitables connues ne reçoit en effet assez de lumière pour soutenir une biosphère semblable à celle de la Terre.