VIDÉO : SpaceX fait atterrir la même fusée pour la cinquième fois

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Crédits : Spacex

SpaceX vient de lancer avec succès un nouveau lot de 60 satellites dans le cadre de son projet de constellation Starlink. Et pour couronner la mission, le premier étage du lanceur Falcon 9 est de nouveau revenu sur Terre (pour la cinquième fois).

Après avoir envoyé les astronautes de la NASA Bob Behnken et Doug Hurley vers la Station spatiale internationale (ISS) à bord d’une capsule Crew Dragon ce samedi, SpaceX a programmé le lancement d’une autre fusée Falcon 9 cinq jours plus tard. L’objet de la mission était tout autre puisqu’il s’agissait de placer en orbite un nouveau lot de 60 satellites Starlink. Ce qui porte à 482 le nombre total de satellites lancés depuis février 2018.

Un nouvel atterrissage réussi

Le Falcon 9, qui avait déjà volé quatre fois avant ladite mission, a décollé ce 3 juin à 21h25 HAE (4h25 en France le 4 juin) depuis le Space Launch Complex 40, à Cape Canaveral (Floride, États-Unis).

Après avoir livré sa marchandise dans l’espace, le booster est revenu en mer sur une plateforme dédiée. Notez qu’il s’agissait d’une structure différente de celle utilisée samedi dans le cadre de la mission en équipage Demo-2, qui s’occupe toujours de ramener le booster. Accessoirement, c’est la première fois que deux plateformes sont déployées en même temps.

Soulignons enfin que SpaceX avait déjà tenté de lancer un même booster une cinquième fois. Une opération du même type a en effet eu lieu en mars dernier, toujours dans le cadre d’un lancement de satellites Starlink. En revanche, tout ne s’était pas passé comme prévu.

Les opérateurs avaient en effet essuyé une « anomalie moteur » alors que la fusée grimpait dans le ciel. Si les satellites avaient finalement été placés en orbite comme prévu, le booster avait en revanche loupé son atterrissage sur la plateforme. De ce fait, il avait été complètement détruit.

Une enquête sur l’incident avait finalement révélé qu’un résidu d’agent de nettoyage s’était coincé dans le moteur et avait provoqué l’anomalie. Depuis lors, SpaceX a modifié ses procédures.

Un premier « pare-soleil » déployé

Rappelons que SpaceX prévoit officiellement de lancer 12 000 satellites en orbite basse (LEO) dans le but de proposer le haut débit à la planète entière. En outre, des demandes d’autorisation déposées l’année dernière auprès de l’Union internationale des télécommunications (UIT) suggèrent qu’Elon Musk envisage de proposer 30 000 satellites supplémentaires dans les années à venir.

Le projet, vous le savez, ne fait pas l’unanimité. Beaucoup d’astronomes s’inquiètent en effet du fait que tous ces satellites puissent gêner la capture de photographies d’objets peu lumineux, qui nécessitent généralement plusieurs heures de temps d’exposition.

En réponse à ces inquiétudes, SpaceX a développé de nouveaux pare-soleils visant à réduire la réflexion solaire sur les corps de ses instruments. Le premier vaisseau Starlink équipé de cette nouvelle « visière » a pris son envol cette nuit. Si les tests de réflectivité sont bons, il est prévu que tous les autres satellites prochainement lancés en soient alors équipés.