Les émissions de dioxyde de carbone sont le principal moteur du changement climatique mondial. Pour éviter les pires conséquences, il est largement reconnu que nous devons réduire ces émissions de toute urgence. Mais, comment cette responsabilité est-elle partagée entre les pays ? Une vidéo nous permet d’y voir un peu plus clair.
La croissance des émissions était encore relativement lente jusqu’au milieu du XX siècle. En 1950, le monde n’émettait en effet « que » six milliards de tonnes de CO2. Trois décennies plus tard, ces émissions avaient quasiment quadruplé, atteignant plus de vingt-deux milliards de tonnes.
Pendant une bonne partie du siècle dernier, les émissions mondiales étaient principalement dominées par l’Europe et les États-Unis. En 1950, ces deux régions représentaient plus de 85 % des émissions chaque année. La situation a toutefois évolué au cours des dernières décennies. Depuis la seconde moitié du XXe siècle, nous assistons en effet à une augmentation significative des émissions dans le reste du monde, en particulier en Asie, tandis que les États-Unis et l’Europe représentent désormais un peu moins d’un tiers des émissions. Notons néanmoins que l’Asie abrite 60 % de la population mondiale. En conséquence, les émissions par habitant dans cette région du monde restent malgré tout légèrement inférieures à la moyenne mondiale.
Comme vous pouvez le voir ci-dessous dans cette vidéo signée MetaBallStudios basée sur des données partagées par Ourworldindata, la Chine est aujourd’hui de loin le plus grand émetteur du monde. Elle libère en effet plus de dix milliards de tonnes de CO2 chaque année, soit plus du quart des émissions mondiales.
Mauvais élèves
Selon un rapport publié par les Nations Unies, dont se fait écho le NYT, la majorité des pays ne respectent pas leurs engagements en matière de lutte contre le changement climatique, ce qui précipite notre planète vers un avenir qui sera marqué par des vagues de chaleur, de sécheresses et de catastrophes naturelles plus fréquentes et plus intenses.
D’après le rapport, seuls 26 des 193 pays ayant convenu l’année dernière d’intensifier leurs actions climatiques proposent des plans suffisamment ambitieux. Parmi eux figurent l’Inde, l’Australie ou encore l’Indonésie. Cependant, aucun de ces pays n’avait encore mis à jour ses contributions déterminées au niveau national (NDC) qui représentent les engagements pris par les pays pour réduire leurs émissions. Autrement dit, leurs efforts ne servent qu’à rattraper le temps perdu.
Côté Chinois et Américain, le rapport souligne des efforts qui restent néanmoins encore insuffisants. Toujours selon ce rapport, sans réductions drastiques des émissions de CO2, la Terre serait en bonne voie pour se réchauffer en moyenne de 2,1 à 2,9 degrés Celsius d’ici 2100 par rapport aux niveaux préindustriels. C’est bien plus que l’objectif de 1,5 degré Celsius fixé par l’accord historique de Paris en 2015. Nous sommes par ailleurs également au-dessus du seuil au-delà duquel les scientifiques affirment que la probabilité d’impacts climatiques catastrophiques augmente considérablement.