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Ce vétérinaire britannique a vécu plusieurs semaines dans la peau d’animaux sauvages

Charles Foster est un vétérinaire britannique qui publie un livre intitulé : Dans la peau d’une bête. Dans ce dernier, il relate ses diverses expériences d’immersion dans la nature pour vivre comme les animaux qui la peuplent. 

À la fois vétérinaire, docteur en éthique et en droit de la médecine et chargé de cours à l’université d’Oxford, au Royaume-Uni, Charles Foster a fait plusieurs expériences très étonnantes en vivant en immersion dans la nature pour adopter le quotidien des animaux qui la peuplent.

La dernière en date a duré six semaines, il a vécu comme un blaireau au cœur des montagnes noires du Pays de Galles. L’immersion est totale et pas question de s’accorder le moindre « confort » humain. Ainsi, il s’est creusé un terrier à flanc de montagne, a vécu à quatre pattes, a somnolé le jour et chassé la nuit et s’est nourri quasiment exclusivement de vers de terre, soit « 85 % environ de l’alimentation du blaireau moyen ».

Cette expérience, il la raconte dans son ouvrage Dans la peau d’une bête qui sort le mercredi 10 mai en version française. Il y raconte aussi ses autres tentatives de vie dans la peau d’une loutre par exemple, mais aussi d’un cerf, d’un renard ou encore d’un martinet. « Écrire sur la nature a généralement été le fait d’hommes arpentant le terrain en conquérant. Ils écrivent ce qu’ils voient du haut de leur mètre quatre vingts ou supposent que les animaux sont semblables aux êtres humains » écrit-il en préambule.

C’est pour cela qu’il a réalisé de telles expériences. « Se mettre à hauteur d’animal, ressentir les choses par soi-même est un exercice pertinent. Elle fera de vous un meilleur naturaliste, mais aussi un meilleur humain. J’ai la conviction que l’empathie se travaille, un peu comme les muscles » explique-t-il à 20 Minutes.

Il conclut : « nous avons cinq sens, mais aujourd’hui, nous prêtons surtout attention à un seul d’entre eux : notre vision. Autrement dit, on n’utilise que 20 % des informations de notre environnement ». À ce propos, il considère que le blaireau, la loutre, le renard des villes, le cerf noble et le martinet sont bien meilleurs que nous. Bien qu’il reste content d’être un humain et « d’avoir cette capacité à réfléchir sur le monde. C’est bien plus excitant ».

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Rédigé par David Louvet-Rossi