En Australie, une société a récemment présenté une nouvelle voiture volante. Or, elle a la particularité de fonctionner à l’hydrogène, l’un des carburants du futur. Ce projet semble être tout à fait sérieux dans la mesure où le gouvernement australien a apporté son soutien, notamment financier.
L’hydrogène plutôt que l’électricité
Pour réduire les embouteillages au sol et décarboner le transport aérien, des sociétés tentant de mettre au point des voitures et autres taxis volants. Alors que les projets du genre ont tendance à se multiplier depuis quelques années, la société australienne AMSL Aero vient de dévoiler son appareil. Il s’agit de la Vertiia, une voiture volante qui fonctionne à l’hydrogène.
Si d’autres fabricants proposent généralement une électrification des aéronefs, AMSL Aero a donc quant à elle focalisé son attention sur l’hydrogène. L’objectif ? Remplacer le kérosène, le carburant le plus commun qui permet de faire fonctionner les avions à turbopropulsion, mais également les jets et les hélicoptères à moteurs à turbines. Or, le kérosène rejette tout de même environ 9 kg de CO2 pour un litre, ainsi que des particules fines et de l’oxyde d’azote dans l’atmosphère.
L’hydrogène est d’ailleurs présenté comme un des carburants de demain dans le cadre de la transition énergétique mondiale. En revanche, rien n’est encore certain malgré des efforts conséquents, notamment en Chine avec succès et au Japon avec plus de difficulté.
Le gouvernement australien s’y intéresse
AMSL Aero a travaillé sur une conception originale des ailes de la Vertiia, permettant de réduire la traînée pour de meilleures performances. Son eVTOL modulable et polyvalent devrait ainsi voler à une vitesse de 300 km/h pour une autonomie de 1 000 km. Par ailleurs, son coût d’exploitation jusqu’à 70 % moins important que celui d’un hélicoptère.
Le côté modulable de la Vertiia s’explique par son intérieur. Il devrait en effet permettre une adaptation du véhicule à différentes situations et usages. Ainsi, cela permettra de transporter des passagers, des marchandises ou encore de transformer l’eVTOL en un genre d’ambulance aérienne avec tout l’équipement nécessaire. Les responsables du projet ont aussi évoqué la possibilité d’aider à la lutte contre les incendies de forêt.
Pour AMSL Aero, son projet ouvre la porte à une réduction des émissions de CO2 et des coûts de transport aérien en Australie. Or, l’Agence australienne pour les énergies renouvelables (Arena) croit visiblement à cette innovation. Elle a en effet accordé un financement de 5,43 millions de dollars australiens à la start-up pour l’aider à atteindre ses objectifs.