Grâce à cette invention, nous pourrions dire adieu aux expérimentations animales !

Un avenir sans expérimentation animale se rapproche. Il y a quelques jours, la Food and Drug Administration (FDA) annonçait une collaboration avec Emuler, une entreprise spécialisée dans les « organes sur puces ».

L’expérimentation animale tue en moyenne 11,5 millions d’animaux dans les laboratoires européens et deux millions dans les laboratoires français chaque année. Et on ne parle ici que de l’Europe. Au même titre que l’abattage industriel, l’animal est ici considéré comme une « chose » désensibilisée et produite à la chaîne dans le but d’expérimenter de nouveaux médicaments ou encore pour la recherche fondamentale et à la recherche médicale. En plus d’être voués à une mort certaine, ces animaux subissent d’atroces souffrances. Seulement les autorités sanitaires refusent aujourd’hui que chaque médicament soit testé sur l’Homme avant que les agents potentiellement nocifs ne soient écartés via l’expérimentation animale. Comment faire alors pour écarter tout risque sanitaire pour l’Homme tout en respectant la vie et la dignité animale ? Les puces d‘Emulate pourraient constituer une alternative.

iStock

Emulate est une start-up américaine réputée pour être à l’origine des premiers organes sur puce. Chaque puce de la taille d’un pouce humain contient des canaux minuscules remplis de cellules humaines vivantes qui imitent les fonctions des différents organes, le but étant de comprendre comment les maladies, les médicaments, les produits chimiques et la nourriture affectent notre santé. Après avoir développé de nombreux organes sur puce (poumons, intestins ou barrières hématoencéphaliques sur puce), Emulate souhaite désormais orienter ses recherches dans le sens de l’expérimentation animale. Et c’est le foie qui est ici visé puisque c’est dans cet organe que la plupart des médicaments se décomposent.

Avec ses puces, Emulate a en effet réussi à recréer artificiellement l’interaction entre l’organe et le médicament. Il devient alors possible de mesurer les effets d’un médicament directement sur l’organe sans pour autant procéder à une série de tests sur un être vivant. L’idée fait son chemin et si elle venait à se démocratiser, les chercheurs pourraient à terme se passer d’êtres vivants et sensibles pour l’expérimentation médicale, réduisant ainsi drastiquement le nombre d’animaux sacrifiés en laboratoire pour notre bonne santé.

Source