La vérité sur le nombre de postulants au projet Mars One

Crédits : Mars One

La très controversée mission Mars One n’a pas fini de faire parler d’elle. Il est aujourd’hui admis que seuls 4227 formulaires d’inscription ont été dûment remplis, et non pas 200 000, comme il avait été largement rapporté dans les médias.

Le Projet Mars One fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps, mais pas toujours pour de bonnes raisons. En effet, le MIT s’est fermement opposé à la mission après une étude révélant que les pionniers qui s’embarqueront en aller simple sur Mars avec le concours de la société néerlandaise Mars One commenceront à mourir au bout de 68 jours. Famine et asphyxie attendraient ainsi les astronautes. De quoi décourager les candidats potentiels… Mais s’il n’y avait que ça.

En effet, l’un des 100 finalistes choisis pour aller sur Mars a récemment dénoncé publiquement le manque de rigueur concernant les tests psychologiques et psychométriques. L’un d’eux, Joseph Roche, affirme qu’il a été sélectionné suite à une entrevue de 10 minutes par Skype. De quoi s’inquiéter sur le sérieux de cette mission. Autre frein, les frais d’inscription. Selon Norbert Kraft, médecin en chef de la mission, 202 586 candidats auraient enregistré leur intérêt en ligne en 2013. Frais qui variaient d’un pays à l’autre pays, rebutant ainsi beaucoup de candidats :

« La procédure de demande contenait un certain nombre d’obstacles que les candidats ont dû surmonter pour montrer leur engagement envers la mission. Le premier étant une participation aux frais de la mission », écrit Kraft. « Le montant de la taxe payée par le requérant a été calculé sur la base du PIB du pays de résidence, allant de 5 USD (pour les demandeurs qui résident en Afghanistan, République centrafricaine, Congo, Liberia, Madagascar, Malawi, Niger, Somalie, Togo, Tokélaou, et Zimbabwe), jusqu’à 73 USD (pour les personnes qui résident au Qatar) ».

Une fois les frais d’inscription payés, les candidats pouvaient passer à la prochaine étape. Interrogée par Metronews, l’une des Françaises présélectionnées explique : « Il fallait réaliser une vidéo de présentation d’une minute où l’on devait notamment montrer son sens de l’humour. On devait également répondre à un questionnaire assez costaud en fournissant son CV, mais surtout répondre à des questions destinées à comprendre la personnalité du candidat. Comment avez-vous vécu des situations angoissantes et stressantes par exemple ».

Le nombre de candidatures dûment remplies a alors chuté à 4.227. Après examens des vidéos, le nombre de demandes a été réduit à 1 058 participants. Après examens médicaux (amplitude de mouvement, articulations, santé générale, vue et dépendance à la drogue) effectués auprès de médecins locaux, ils n’étaient plus que 660 candidats potentiels, puis une centaine, après entretien avec Norbert Kraft. Au cours de ces entretiens, les candidats ont pu montrer leur compréhension des risques encourus, l’esprit d’équipe et leur motivation à faire partie de l’expédition.

Sur ces 100 personnes figurent 50 hommes et 50 femmes de partout dans le monde. 39 sont originaires d’Amérique, 31 d’Europe (au moins 1 Français et 1 Belge), 16 d’Asie, 7 d’Afrique et 7 d’Océanie. Leur âge est compris entre 19 et 60 ans (48 dans la tranche d’âge 26 à 35 ans). Les prochains rounds des sélections se concentreront sur la composition des équipes qui seront capables de supporter toutes les difficultés d’une installation permanente sur Mars. Les candidats seront formés dans une réplique de la future base martienne et devront démontrer leur aptitude à pouvoir s’intégrer dans une équipe.

Source : ibtimes