Le venin d’un escargot de mer pourrait aider à traiter cancer et autres maladies

Crédits : Almed2 / Wikipédia

Des chercheurs australiens ont découvert que des toxines existant dans le venin d’un escargot de mer, le Conus episcopatus, pourraient soigner certaines maladies dont de cancer. Ils vont d’ailleurs tenter des expériences pour la mise au point de nouveaux traitements.

C’est au fond des océans que l’on trouve cet escargot de mer, le Conus episcopatus, dont le redoutable venin en fait un véritable prédateur. En effet, son venin très puissant lui permet de paralyser une proie en quelques fractions de seconde. À l’Université du Queensland, en Australie, ce sont les toxines présentes dans ce venin qui intéressent particulièrement les chercheurs, puisqu’ils ont découvert qu’elles pourraient aider à la création de nouveaux médicaments pour traiter la douleur, mais aussi des traitements contre le cancer.

« Les venins des cônes marins sont un cocktail complexe de plusieurs produits chimiques, et la plupart de ces toxines ont été négligées par le passé » déclare le Professeur Paul Alewood cité par eScienceNews. Dans leur étude, publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Science, le professeur et son équipe ont pu identifier de nouvelles toxines jusqu’alors inexploitées dans le domaine pharmaceutique.

Pour y parvenir, les chercheurs ont développé une nouvelle méthode d’analyse du venin et des toxines qui le composent au moyen d’outils de biochimie et de bio-informatique. Cette nouvelle méthode leur a donné l’opportunité d’aller plus loin dans la description des éléments, et ainsi leur a permis de découvrir le plus grand nombre de peptides jamais observé dans le venin d’une espèce de cône marin. Ce sont six nouvelles molécules qui pourraient conduire à des applications thérapeutiques.

« Nous espérons que ces structures nouvellement observées conduiront à de nouveaux médicaments, pour traiter la douleur, le cancer et même d’autres maladies » commente le Professeur Paul Alewood. En 2014, une étude présentée lors de la conférence annuelle de l’American Chemical Society (ACS) avait déjà montré que les toxines des cônes marins avaient un pouvoir analgésique 100 fois plus puissant que la morphine, avec moins d’effets secondaires. Pour rappel, il existe aujourd’hui environ 700 espèces connues de cônes marins. De quoi être enthousiaste sur l’avenir de ces découvertes.

Source : esciencenews