L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a annoncé cette semaine la confirmation d’une vague épique enregistrée par une bouée automatisée dans l’océan Atlantique Nord entre l’Islande et le Royaume-Uni en février 2013. Aujourd’hui, les chercheurs sont en mesure de confirmer sa taille : 19 mètres de haut.
Pour vous mettre dans l’ambiance, imaginez un immeuble de six étages ou bien la hauteur de quatre autobus à deux étages si vous les empilez l’un sur l’autre. Vous y êtes ? « C’est la première fois que nous mesurons une vague de 19 mètres », explique le Secrétaire général adjoint de l’OMM, Zhang Wenjian. « C’est un nouveau record ». Un véritable mur d’eau enregistré par une bouée automatisée dans l’océan Atlantique Nord entre l’Islande et le Royaume-Uni en février 2013, résultat d’un front très froid produisant des vents pouvant atteindre les 80 km/h dans la région. Cette vague dépasse donc le précédent record de décembre 2007 enregistré à 18,275 mètres également dans l’Atlantique Nord.
Ces gigantesques vagues sont en effet plus courantes dans cette région du globe en raison des habitudes de circulation des vents et de la pression atmosphérique enregistrée notamment durant l’hiver. Ces conditions extrêmes produisent parfois des tempêtes extratropicales intenses décrites comme de véritables « bombes » météorologiques qui ont tendance à s’élever au large, dans la partie supérieure de l’Atlantique Nord, allant de l’est de la côte canadienne jusqu’à l’Islande, bordant la côte ouest du Royaume-Uni.
Mais rappelons que cette vague ne pulvérise « que » le record de la vague la plus haute mesurée par une bouée qui enregistre des données cruciales dans cette partie du globe qui accueille plusieurs routes maritimes commerciales. Une autre catégorie se distingue quant à la mesure de vagues en plein océan : les mesures prises à partir de navires. Et le record pour cette catégorie est encore plus grand avec une vague détectée par un navire de recherche océanographique britannique en 2000 qui se tenait à 29,05 mètres de hauteur. Toujours dans l’Atlantique Nord.
Notez que toutes les mesures enregistrées par l’OMM sont visibles dans le WMO’s World Weather & Climate Extremes Archive qui détaille toutes sortes de valeurs météorologiques comme les températures, les précipitations, la grêle, la foudre et bien plus encore. En d’autres termes, c’est un peu comme le Guinness book des records, mais pour la météo. Ainsi vous n’y trouverez rien concernant les concours de mangeurs de tartes ou sur les ongles les pus longs du monde.
Et voici l’une des plus grosses vagues jamais surfée :