Vaches à hublot : l’enfer vécu par ces animaux dans un laboratoire de recherche français

Crédits : Capture d'écran Youtube/L214

Vaches à hublot, poulets trop gros pour pouvoir se déplacer, veaux, cochons et lapins malades parqués dans des enclos minuscules… L’association L214 dénonce aujourd’hui le 1er centre privé européen de recherches en nutrition animale. Vous le retrouverez à Saint-Symphorien, dans la Sarthe.

Des hangars et des silos immenses, des dizaines de millions d’animaux enfermés, telle est aujourd’hui la réalité de l’élevage intensif. Plus de 80 % des animaux en France sont concernés par ces « machines à produire » qui étouffent la sensibilité animale, transformant ces êtres en de vulgaires matières premières. Ça, c’est la partie centrale du tableau. Ce que nous ignorions, pour la plupart, c’est que des expérimentations sont parallèlement menées dans certains établissements, dans le but de tester les aliments pour animaux. Toujours dans une logique de rentabilité. Et comme vous allez pouvoir le voir, le bien-être animal n’est encore une fois pas le premier souci des exploitants. De la marque Sanders, plus précisément, leader français de la nutrition animale et filiale du groupe Avril.

L’estomac perforé d’un trou de 15 cm

L’association L214 a en effet récemment partagé de nouvelles images tournées dans le premier centre privé européen de recherche en nutrition animale de Sourches, dans la Sarthe. Y sont présentes, par exemple, des vaches à hublot. Autrement dit, des vaches avec un trou de 15 centimètres dans l’estomac. Le but : étudier le processus de digestion de l’animal. Elles sont contraintes de vivre enfermées dans un bâtiment au sol bétonné, sans paille, à même leurs propres déjections, explique l’association. Sont également enfermés des poulets obèses, incapables de se déplacer. Ou encore des porcs, des veaux ou des lapins, tous évoluant dans des conditions parfaitement indignes.

Une plainte déposée

Selon L214, « ces recherches sont destinées à booster toujours plus la productivité des animaux via leur alimentation ». Autrement dit, ce qui « fonctionne » dans ces bâtiments sera appliqué à l’ensemble des animaux concernés par les élevages intensifs. À titre d’information, l’entreprise Sanders produit trois millions de tonnes d’aliments chaque année pour fournir 26 000 élevages.

L’association note par ailleurs que « d’après la réglementation, les expérimentations sur les animaux ne peuvent être menées que s’il y a stricte nécessité ». L214 porte donc plainte contre ce centre « pour expérimentations en dehors des objectifs définis par la loi et pour sévices graves sur les animaux auprès du procureur de la République du Mans ». Une pétition a également été mise en ligne dans le but d’interdire ce type de recherche sur les animaux.

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