Les États-Unis ont recensé 21 cas de chocs anaphylactiques sur un total de plus d’1,8 million injections du vaccin Pfizer/BioNTech effectuées entre le 14 et le 23 décembre. Ces réactions allergiques sont plus fréquentes que celles développées suite aux injections des vaccins contre la grippe, mais sont encore très rares, selon un nouveau rapport.
La vaccination contre le Covid-19 est parfois redoutée à cause du risque d’effets secondaires. D’après les premières observations faites par l’Agence nationale du médicament en France (ANSM), qui font référence aux premières injections du vaccin Pfizer/BioNTech, les nouvelles sont tout de même rassurantes.
La plupart des effets indésirables rapportés durant les essais cliniques sont en effet d’intensité légère à modérée, et disparaissent en quelques jours. Ils restent par ailleurs très communs : douleurs au niveau de l’injection, fatigue, céphalées, frissons, arthralgies ou fièvre d’intensité légère à modérée.
Toujours est-il que, après une semaine de vaccination, « aucun effet indésirable grave n’a été reporté chez les personnes qui ont été vaccinées » a assuré la Directrice générale de l’ANSM, Christelle Ratignier-Carbonneil, sur Europe 1 le 4 janvier.
Une personne sur 100 000 fait un choc allergique
Aux États-Unis, les nouvelles sont également rassurantes. D’après une récente étude pilotée par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), les réactions allergiques graves développées suite aux injections du vaccin Pfizer/BioNTech sont en effet encore très rares.
Dans le cadre de ces travaux, les auteurs ont analysé les données des 1 893 360 injections faites du vaccin entre le 14 et le 23 décembre 2020. Ils n’ont alors identifié que 21 cas de personnes ayant subi une anaphylaxie – une réaction allergique potentiellement mortelle – peu de temps après avoir reçu leur première dose. Cela représente un taux d’environ 11 cas d’anaphylaxie pour 1 million de doses de vaccin administrées (ou un cas sur 100 000 environ).
À titre de comparaison, le taux d’anaphylaxie après la vaccination contre la grippe est généralement de 1,3 cas par million de personnes, explique le Dr Nancy Messonnier, directrice du Centre national de l’immunisation et des maladies respiratoires du CDC. Le taux d’anaphylaxie lié aux vaccins COVID-19 est donc environ dix fois plus élevé, mais reste « encore extrêmement rare ». Dans l’ensemble, « les avantages du vaccin l’emportent sur les risques potentiels », a-t-elle déclaré.
À noter également que sur les 21 cas rapportés dans cette étude, 17 avaient des antécédents d’allergies ou de réactions allergiques, y compris des réactions aux médicaments, aux aliments et aux piqûres d’insectes. En outre, sept de ces personnes avaient déjà souffert d’anaphylaxie dans le passé. Tous ces patients se sont depuis rétablis (la plupart traités avec de l’épinéphrine).
Compte tenu de ces résultats, les autorités sanitaires recommandent que celles et ceux ayant des antécédents de réactions aux vaccins ou d’anaphylaxie, quelle qu’en soit la cause, soient observés par le personnel de santé pendant une trentaine de minutes après avoir reçu leur première injection de vaccin Pfizer/bioNTech (la très grande majorité des chocs se sont développés dans les treize minutes).