Ils utilisent des hologrammes pour accélérer l’impression 3D !

Crédits : Lawrence Livermore National Laboratory (LLNL)

Une étude américaine travaillant sur l’impression 3D s’est écartée de l’approche traditionnelle du « couche par couche » et a montré qu’avec des hologrammes, la technique nommée « impression 3D volumétrique » obtenait de meilleurs résultats.

L’impression 3D à partir d’hologrammes avait déjà été évoquée cette année après les travaux effectués par la start-up Daqri, qui a développé une technologie basée sur ce principe. Les chercheurs avaient alors utilisé des lasers pour transformer un monomère photosensible en plastique solide. Une équipe de chercheurs du Lawrence Livermore National Laboratory (LLNL) a mené une étude dans la continuité de ces travaux, accompagnée par d’autres experts de l’Université de Rochester, de l’Université de Californie à Berkeley et de l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT).

Détaillées dans un communiqué officiel du LLNL du 8 décembre 2017, ces recherches vont plus loin dans ce nouveau procédé dit d’impression 3D volumétrique. Cette méthode consiste à diriger plusieurs rayons lumineux vers un point central situé dans une grande cuve de résine photosensible. Chaque rayon seul n’est pas assez puissant, mais lorsque ceux-ci sont combinés et concentrés vers le même point, assez d’énergie se trouve libérée pour rendre le matériau solide et créer la forme préalablement choisie.

De plus, il s’agit ici de créer la forme voulue en une seule fois, sans avoir besoin de passer par le dépôt de couches successives comme le fait la fameuse technique du couche par couche. Dans le cadre de leur expérience, les scientifiques ont utilisé trois lasers. Chris Spadaccini, un des participants à l’étude, a expliqué :

« C’est une belle preuve de ce que pourrait devenir la fabrication additive (impression 3D). L’impact potentiel sur le débit d’impression pourrait être important et si nous pouvons le développer correctement, on pourra aussi obtenir beaucoup de complexité. »

Les ingénieurs ont indiqué que le procédé en question était bien plus rapide que les techniques traditionnelles, un gain de temps justement dû à l’absence du procédé de couche par couche. De plus, l’impression 3D volumétrique ne comporterait pas certains problèmes liés aux propriétés directionnelles, ou encore aux stries pouvant apparaître sur les pièces obtenues. Enfin, les chercheurs estiment d’après leurs tests que cette technique peut créer des structures incurvées plus aisément sans l’aide d’un support. Mais ce n’est pas tout, car celle-ci fonctionnerait aussi en apesanteur, c’est-à-dire un usage dans l’espace !

Sources : 3DnativesLes Échos