Une tête de loup géante vieille de 40 000 ans retrouvée en Sibérie

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Crédits : Albert Protopopov

Une équipe de chercheurs annonce la découverte incroyable d’une tête de loup, découpée, maintenue gelée grâce au pergélisol de la Sibérie depuis 40 000 ans.

Il ne s’agit pas d’un des loups géants qui furent découverts par les enfants de la maison Stark, mais les proportions semblent à peu de choses près équivalentes. Une équipe de chercheurs a en effet récemment présenté la tête de la créature lors d’une exposition sur la mégafaune de l’âge de glace au Japon. Le pelage, les crocs et même le cerveau semblent incroyablement bien conservés grâce au pergélisol de la région. Selon les premières analyses, l’animal évoluait en Sibérie il y a environ 40 000 ans.

La tête de ce loup vient d’être exposée, mais elle a été retrouvée il y a quelques mois – en 2018 – par un local de la région qui s’étend sur les rives de la rivière Tirekhtyakh, au nord de la Yakoutie, nous apprend le Siberian Times. Pourquoi uniquement la tête ? On ne saurait le dire. Pour les chercheurs, il est très peu probable qu’il s’agisse d’un ancien trophée de chasse. La plus ancienne présence humaine dans la République de Sakha (Yakoutie) daterait en effet de 32 500 ans.

Probablement 2 mètres de long

Concernant les caractéristiques physiques, l’animal – mort à l’âge d’environ trois ans – devait être plus grand que ses congénères plus modernes. La tête mesure environ 40 centimètres de long, soit environ 25 % plus grande que celle des loups gris actuels. Ces canidés pouvant atteindre les 1,6 mètre de longueur de la tête à la queue, il est donc probable que cet ancien spécimen mesurait environ 2 mètres de long. Si l’on se réfère aux mêmes proportions, bien entendu. Notons par ailleurs que l’espèce n’a pas encore été identifiée avec certitude.

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Crédits : Albert Protopopov

« Il s’agit d’une découverte unique des tout premiers restes d’un loup du Pléistocène complètement développé et de son tissu préservé, a déclaré Albert Protopopov, de l’Académie des sciences de la République de Sakha. Nous le comparerons aux loups modernes pour comprendre l’évolution de l’espèce et reconstituer son apparence ». Des généticiens du Muséum suédois d’histoire naturelle ont également d’ores et déjà prévu d’analyser l’ADN de l’animal.

On rappelle qu’il y a quelques semaines, une équipe de chercheurs annonçait avoir pu extraire des échantillons de sang liquide d’un poulain vieux de 42 000 ans. L’animal avait été retrouvé congelé l’année dernière dans le permafrost du cratère de Batagaï, en Sibérie. Un lieu reconnu par les paléontologues pour ses précieux ossements préhistoriques (les défenses de mammouth, principalement).

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