Une « super-Terre » découverte autour d’une étoile proche !

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Illustration de l'étoile de Barnard, à 6 années-lumière, et de sa planète en transit, probablement une Super-Terre. Crédits : European Southern Observatory / L. CALÇADA

Les mouvements tiraillés de l’étoile de Barnard semblent prouver l’existence d’une planète en orbite. Et selon de récentes analyses, il s’agirait d’une super-Terre. Vous retrouverez tout ce beau monde à environ 6 années-lumière, dans notre voisinage cosmique. 

L’étoile de Barnard (une naine rouge) est, après le système Alpha Centauri, l’étoile la plus proche du Soleil, retrouvée à environ 6 années-lumière seulement. Si les naines rouges sont connues pour leurs comportements hautement instables, l’étoile de Barnard est en revanche l’une des plus calmes jamais enregistrées. L’environnement idéal pour une exoplanète. Les détails de l’étude sont rapportés dans la revue Nature.

Sûrs à 99,2 %

Des analyses menées depuis suggèrent d’ailleurs des vacillements dans les mouvements de l’étoile. C’est le signe de la présence d’un monde potentiel. Jusqu’ici, le signal était faible, trop pour se prononcer. Quatre années de suivis – axés sur la méthode de vitesse radiale, qui s’appuie sur l’influence d’un corps sur les mouvements de son étoile – ont finalement permis aux astronomes de réduire la nature du signal. Ils en sont aujourd’hui quasiment sûrs (à 99,2 %) : il y a bien une exoplanète autour de l’étoile de Barnard.

« Nous sommes tout à fait certains que le vacillement périodique de l’étoile avec une amplitude de 1,2 mètre par seconde et une période de 233 jours est là, explique l’astrophysicien Ignasi Ribas, de l’Institut des sciences en Espagne et principal auteur de l’étude. Cependant, il existe des phénomènes stellaires qui pourraient être responsables de ce type de signal ». Après simulations, il y aurait en revanche seulement 0,8 % de chance que ce soit effectivement le cas.

alpha centauri
La brillante étoile Alpha du Centaure et ses alentours. Crédits : ESO

Une planète gelée

Par ailleurs, cette exoplanète serait également une Super-Terre, flirtant avec la « ligne de neige » de l’étoile de Barnard (avant cette ligne, les ingrédients chimiques restent sous forme de gaz et au-delà elle ils se transforment en glace). Nous savons également que sa masse équivaut à environ 4 masses terrestres, que cette planète est probablement rocheuse et qu’il y fait très, très froid (-170 °C). Mis à part ces conditions, « nous en savons très peu sur les propriétés de la planète », poursuit le chercheur.

Pour en savoir davantage sur ce monde potentiel, les astronomes vont devoir patienter jusqu’à la mise en service de la prochaine génération de télescopes. On pense notamment au James Webb Telescope (2021), qui devrait normalement être capable d’imager directement cette exoplanète et de mesurer son spectre de lumière. Les astronomes seraient alors en mesure de confirmer ou non la présence d’une atmosphère, et si oui de déterminer sa composition.

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