Une start-up californienne accusée de lancer des satellites non autorisés en orbite

Décollage de la fusée indienne PLSV-C40 avec à son bord les satellites de la société Swarm. Crédits : ISRO

La Federal Communications Commission des États-Unis accuse la start-up Swarm Technologies, une entreprise de communication dirigée par des expatriés de la Silicon Valley, d’avoir lancé quatre petits satellites dans l’espace en janvier dernier. Si l’accusation se confirme, ce sera la première fois dans l’histoire que des satellites non autorisés sont placés dans l’espace.

Le 12 janvier 2018 était un jour historique, marquant le 100e satellite mis en orbite par l’agence spatiale indienne (ISRO). Une trentaine d’autres satellites ont également été lancés ce jour-là. Mais il semblerait que quatre de ces 31 satellites n’étaient pas autorisés à « décoller ». Ils seraient la propriété de Swarm Technologies, une société fondée il y a deux ans par Sara Spangelo, une ancienne employée de Google, et Benjamin Longmier, un développeur qui a vendu sa précédente entreprise à Apple. Cette start-up de cinq employés travaille à la mise en orbite d’une constellation de satellites minuscules, qui ensemble seront capables de fournir un accès Internet à faible coût à pratiquement n’importe quelle partie du globe.

Le seul problème est que la Federal Communications Commission (FCC) avait rejeté la demande de Swarm pour ces quatre premiers satellites expérimentaux un mois plus tôt, pour des raisons de sécurité – notamment des risques de collisions avec d’autres vaisseaux spatiaux. Si l’accusation est confirmée, il s’agira tout simplement du premier lancement non autorisé de satellites commerciaux. La startup pourrait perdre la permission de construire son réseau révolutionnaire avant même que le monde entier ne connaisse son existence.

Ces satellites sont en effet considérés comme dangereux en raison de leur petite taille. Chaque machine mesure seulement 10 cm x 10 cm x 2,8 cm. Les satellites de cette taille sont difficiles à suivre, il est donc pratiquement impossible de savoir si leur trajectoire les conduira vers un autre objet en orbite. Et à de telles vitesses, un impact serait catastrophique.

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