Une source inconnue envoie des signaux vers la Terre tous les 16 jours

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Le radio-télescope CHIME. Crédits Université McGill

Des astronomes ont identifié une rafale de sursauts radio rapides (FRB) qui « frappent » la Terre tous les 16 jours. Et les chercheurs ignorent encore ce qui en est à l’origine.

Les FRB sont déroutants. Ces signaux, qui ne durent que quelques millisecondes, peuvent illuminer l’espace avec autant d’énergie que 500 millions d’étoiles. Quels objets, ou événements, pourraient en être à l’origine ? Les astronomes se grattent la tête.

Depuis 2007, nous avons détecté près d’une centaine de ces signaux. La très grande majorité sont uniques, mais certains sont répétés. Ceux-là sont plus intéressants, dans la mesure où nous pouvons essayer de remonter jusqu’à leur source.

Une origine à 500 millions d’années-lumière

Le premier FRB à répétition repéré – connu sous le nom de FRB 121102 – a été découvert en 2017. Il y a plusieurs mois, des astronomes ont réussi à retracer son origine dans une galaxie naine située à environ 3 milliards d’années-lumière de la Terre.

L’année dernière, un autre FRB répétitif – baptisé FRB 180916 – a été enregistré depuis l’observatoire CHIME, au Canada. Des observations de suivi ont permis de constater qu’ils nous provenaient d’une petite région de sept années-lumière de diamètre située dans l’un des bras d’une gigantesque galaxie retrouvée à 500 millions d’années-lumière.

Depuis, les chercheurs ont gardé un oeil sur les signaux émanant de cette source, enregistrant plus de 400 d’entre eux. Et surprise, ils ont découvert que ces derniers se répétaient tous les 16 jours environ. Plus précisément, il semblerait qu’un signal soit enregistré environ une fois par heure pendant quatre jours, puis plus rien. Et le cycle recommence ensuite 16 jours plus tard.

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Les signaux répétitifs proviennent d’une galaxie spirale située à 500 millions d’années-lumière. Crédits : Laboratoire de recherche en astronomie optique-infrarouge de la NSF / Observatoire des Gémeaux / AURA

Deux objets en interaction ?

Les chercheurs ignorent encore d’où proviennent exactement ces signaux. Difficile néanmoins d’imaginer un objet autonome avec une période de rotation de 16 jours. Le coupable idéal serait un magnétar, un type d’étoile à neutrons hautement magnétique, mais ces objets tournent généralement sur eux-même en moins de 12 secondes. Donc ça ne colle pas avec les données.

Ce modèle répétitif laisserait plutôt à penser qu’un corps céleste, en orbite autour d’une étoile ou d’un trou noir, pourrait en être à l’origine. Dans ce scénario, les signaux cesseraient lorsqu’ils seraient obstrués par l’autre corps.

Pour l’heure les analyses sont toujours en cours. Le point positif avec cette grande galaxie, c’est qu’elle est à portée de nos plus grands télescopes optiques, à rayons X et à rayons gamma. Ces instruments pourraient donc bientôt réduire la liste des suspects et rapprocher les astronomes de la résolution de ce mystère cosmique.

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