Une sonde japonaise à la découverte de l’origine de la vie

sonde spatial Hayabusa2 astéroïde Ryugu
Crédits : Shohei Ikashita

La sonde japonaise Hayabusa2 est arrivée ce mercredi 27 juin vers 9 h 35 à proximité de son objectif. Celui-ci se présente sous la forme d’un astéroïde : Ryugu. Il file à travers l’espace et se situe actuellement à 280 millions de kilomètres de notre planète.

L’origine de la vie et de notre système solaire

Grâce aux prélèvements de poussière que va effectuer la sonde, on pourrait enfin obtenir des réponses aux questions telles que : d’où venons-nous ? Qui était là avant nous ? De quoi se composait notre système au départ ?

C’était en tout cas l’objectif affiché en 2014 lors du lancement de la sonde. Et actuellement, rien ne s’oppose à une telle réponse lors de son retour en 2020.

Jaxa, l’agence spatiale japonaise, annonce que la sonde est stabilisée à 20 kilomètres de l’astéroïde. Elle va rester autour de l’astéroïde pendant 18 mois avant de revenir.

C’est la deuxième mission du genre pour l’agence spatial japonaise. On croise les doigts avec-eux pour que tout se passe bien. La première mission avait une aventure pleine de rebondissements.

https://twitter.com/FanFunJAXA/status/1011785286349570048

Comment procéder à la collecte de poussières ?

Hayabusa2 va projeter violemment un projectile en cuivre sur Ryugu pour extraire le carbone et l’eau contenus dans les sous-sols de l’objet céleste. La sonde collectera ensuite les poussières et nous les ramènera. Le but avec le carbone et l’eau est de comprendre quelles matières organiques et aqueuses étaient originellement présentes dans le système solaire.

Un double-objectif

La sonde spatiale va aussi larguer un robot et un analyseur autonome sur l’astéroïde. Ces deux objets se nomment respectivement Minerva-2 et Mascot (Mobile Asteroid Surface Scout). Ils ont été conçus conjointement par le Centre National d’Etudes Spatial français et son homologue allemand : le DLR. À la disposition de Mascot, une gamme d’outils à la pointe de la technologie. On retrouve notamment un microscope spectral issu de l’Institut français d’astrophysique spatial. Cet outil permet d’analyser parfaitement la composition des sols.

Les premières photos et vidéos

À l’approche de Ryugu, la sonde a pris ses premiers clichés. On distingue notamment la forme de l’astéroïde et les différents cratères sur sa surface. La forme de l’astéroïde est d’ailleurs proche d’un cube ou d’un pavé, alors que dans l’imaginaire collectif, un astéroïde est sphérique ou d’une forme approchante.

Astéroïde Ryugu pris en photo par la sonde.
Astéroïde Ryugu pris en photo par la sonde. Crédits: JAXA, Université de Tokyo, Université de Kochi, Université Rikkyo, Université de Nagoya, Institut de technologie de Chiba, Université de Meiji, Université Aizu, AIST

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