Une société propose d’imprimer en 3D les gargouilles de Notre-Dame !

Crédits : Concr3de

À l’instar d’une partie de l’édifice, les gargouilles de la cathédrale Notre-Dame de Paris ont été endommagées, voire détruites. Une société néerlandaise spécialisée dans la restauration du patrimoine historique propose son aide.

L’impression 3D au service des gargouilles

Il y a plus d’une dizaine de jours, un incendie ravageait la cathédrale Notre-Dame. La charpente de bois soutenant la toiture (datant du XIIIe siècle) a été totalement détruite, tout comme la flèche de la cathédrale qui s’est effondrée sur elle-même. De plus, une des deux tours a malheureusement été touchée, et le feu a causé des dégâts à l’intérieur même du monument. Évoquons également le fait que la flèche s’est effondrée à l’intérieur de l’édifice, laissant un trou béant dans le plafond.

Ce que nous savons moins, c’est que des gargouilles ont également été endommagées, et pour certaines détruites. La société hollandaise Concr3de s’est récemment manifestée en affirmant pouvoir utiliser les cendres de l’incendie afin d’imprimer en 3D quelques-unes de ces gargouilles. Experte en restauration du patrimoine historique par le biais des technologies 3D, la société Concr3de avait en 2015 déjà participé à la reproduction de l’Arche de Palmyre (Syrie).

Crédits : Concr3de

La Stryge, première gargouille reproduite

Selon un article de Tech Times publié le 25 avril 2019, le travail de Concr3de au niveau des gargouilles a déjà commencé. La société a affirmé sur Instagram avoir déniché des scans 3D sur le Web afin de reproduire la Stryge, légendaire gargouille qui était installée sur une balustrade à l’angle de la tour nord de la cathédrale depuis les années 1850. Incarnant un des emblèmes de l’édifice, il s’agissait d’un choix logique pour l’équipe de Concr3de.

Ainsi, un mélange de calcaire et de cendres a été utilisé dans le processus, un mix très proche de ce qui a été retrouvé sur place après l’incendie. La machine ayant reproduit la Stryge est une 3D Armadillo White, offrant un volume d’impression de 300 x 300 x 300 mm et une précision de 0,1 mm. Celle-ci utilise un procédé similaire au jet d’encre : des gouttelettes d’encre sont déposées sur une poudre. Ensuite, l’ensemble est aggloméré grâce à un liant minéral. Au passage, Concr3de désire améliorer son processus en réduisant le taux de calcaire, dans le but d’obtenir un mélange optimal.

Si d’autres gargouilles vont sans doute voir le jour dans un avenir proche, la société hollandaise a affirmé qu’il était éventuellement possible d’aller plus loin. En effet, il est question d’imprimer en 3D des voûtes en pierre destinées à remplacer celles qui ont été endommagées lors de l’effondrement de la flèche.

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