Une orque sauvage soignée pour la toute première fois dans son habitat naturel

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Une orque soignée pour la première fois à l'état sauvage. Crédit : NOAA Fisheries

Une équipe d’experts a récemment injecté une dose d’antibiotiques à un bébé orque souffrant. Il s’agit d’une intervention médicale qui n’avait jamais été tentée auparavant sur une orque sauvage.

Une équipe de biologistes de la NOAA Fisheries et de l’Aquarium de Vancouver a suivi pendant des semaines l’orque de trois ans nommée J50 (ou Scarlet). Les chercheurs ne sont pas tout à fait sûrs de ce qui ne va pas chez elle, mais elle semble souvent léthargique. Scarlet fait partie du groupe J-Pod, un groupe de 76 orques résidentes du sud du pays. Le maintien en vie de chaque membre du groupe – en particulier les femelles – est d’une importance cruciale, d’où cette mesure extraordinaire et sans précédent.

Il y a quelques jours, le vétérinaire en chef de l’aquarium de Vancouver, Martin Haulena, a réussi à inspecter visuellement Scarlet depuis un bateau près de l’île San Juan, au large de l’État de Washington. Avec l’aide de son équipe, le médecin a ensuite pu administrer une dose d’antibiotiques à courte distance en utilisant une fléchette.

La jeune Scarlet nageant à côté de sa mère. Crédits : NOAA Fisheries

«Les équipes d’intervention ont atteint J-Pod dans les eaux canadiennes et les ont suivies dans les eaux américaines près de l’île San Juan. Bien que maigre et petite, J50/Scarlet a bien suivi sa mère, ses frères et ses sœurs », note la NOAA Fisheries dans un communiqué de presse.

« Après des jours de traque, le vétérinaire a finalement pu s’approcher d’elle jeudi pour administrer une dose d’antibiotique à l’aide d’une fléchette. C’était la première fois depuis au moins une semaine que nous essayions vraiment de nous approcher de l’orque, peut-on lire. Cette fois-ci les conditions étaient assez bonnes. Même après avoir suivi la baleine pendant six heures, nous n’avions qu’une ou deux occasions de délivrer le médicament ».

Un échantillon de salive prélevé permettra par ailleurs d’en savoir un peu plus sur une éventuelle infection. Les autres orques du groupe ne sont pas mal nourries : la pénurie alimentaire n’est donc pas considérée comme un problème. « Le traitement par antibiotiques est actuellement prophylactique », note Sheila Thornton, qui a participé aux opérations. Les échantillons ont été expédiés à un laboratoire. Les résultats complets ne sont pas attendus avant le milieu de cette semaine.

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