Une nouvelle étape a été franchie vers une production à grande échelle du graphène, ce matériau révolutionnaire

Crédits : capture Youtube / Mechanosynthesis Group_MIT

Les chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont mis au point une technique de production de longues bandes de graphène, vraisemblablement une première étape vers la production industrielle de ce matériau révolutionnaire.

Comme l’indique un communiqué publié dans le MIT News le 17 avril 2018, cette nouvelle technique est « un procédé de fabrication évolutif qui permet d’extraire des bandes de graphène à utiliser dans des membranes ultraminces ». Ces fines bandes de très bonne qualité sont destinées à un usage de filtrage de molécules telles que des ions (gros), des protéines ou encore des sels.

Une application utilisant un matériau similaire existe déjà, une sorte de film avec des nanocanaux microscopiques. Ce film est destiné à laisser passer l’eau tout en bloquant les polluants. Cette technique représente une façon de filtrer l’eau à moindre coût et celle-ci a déjà fonctionné il y a quelques semaines dans le port de Sydney sous l’impulsion des scientifiques australiens du CSIRO.

« Depuis plusieurs années, les chercheurs considèrent le graphène comme une voie potentielle vers les membranes ultrafines. Nous pensons qu’il s’agit de la première étude qui a adapté la fabrication du graphène aux applications membranaires, qui exigent que le graphène soit sans soudure, qu’il recouvre entièrement le substrat et qu’il soit de haute qualité », explique John Hart, directeur du Laboratoire de fabrication et de productivité du MIT.

Le fait est que pour l’instant, le graphène est fabriqué en laboratoire et en petite quantité. Ainsi, la solution de fabrication à grande échelle apportée par les chercheurs du MIT semble intéressante en vue d’une production industrielle. Pour l’instant, leur machine est conçue pour fabriquer 5 centimètres de graphène par minute et, en quatre heures, les chercheurs ont produit une bande de 10 mètres ! Logiquement, ces derniers imaginent très bien leur création tournant à plein régime 24 heures sur 24 dans une usine.

Sources : MIT NewsSiècle Digital