Une nouvelle espèce de dinosaure découverte en Chine

Crédits : adolfo-atm / Pixabay

Le fossile d’une nouvelle espèce de dinosaure appartenant à la famille des mamenchisauridae a été mis au jour dans le sud-est de la Chine. Fait suffisamment rare pour être souligné, le crâne de ce spécimen au long cou était toujours attaché à ses vertèbres.

Au travers d’un rapport publié dans la revue scientifique Journal of Vertebrate Paleontology, une équipe de chercheurs a annoncé avoir répertorié une toute nouvelle espèce de dinosaure. Baptisé « Qijianglong », qui signifie littéralement « dragon de Quijiang », ce spécimen particulièrement imposant doit notamment son nom à la ville dans laquelle il a été découvert.

Les os de ce dinosaure au long cou ont en effet été mis au jour en 2006 par des ouvriers travaillant sur un chantier situé à Quijang. Lorsque les fossiles furent ensuite remis aux paléontologues, ces derniers furent étonnés de constater que le crâne était encore attaché aux vertèbres. « Il est rare de trouver ensemble la tête et le cou d’un dinosaure au long cou, car la tête est très petite et se détache facilement après la mort de l’animal », déclare Tetsuto Miyashita, l’un des auteurs du rapport, relayé par le site l’express.

Un géant de l’ère du Jurassique supérieur

Alors, à quoi pouvait bien ressembler cet animal herbivore ayant vécu il y a 160 millions d’années ? Appartenant à la famille des « mamenchisauridae », à l’instar du diplodocus et du brachiosaure, les experts estiment que le Qijianglong était long d’environ 15 mètres et que son cou mesurait environ la moitié de la taille de son corps.

« Le Qijianglong était un animal cool. Il faut imaginer un gros animal avec un cou démesuré. Cela montre que l’évolution peut aboutir à des choses assez extraordinaires », explique Tetsuto Miyashita, relayé par le site Sciences & Avenir. « Nulle part ailleurs nous ne pouvons trouver des dinosaures aux cous plus longs que ceux de Chine. Ce nouveau fossile nous dit que ces espèces extrêmes ont prospéré isolé du reste du monde ».

Par ailleurs, les scientifiques ont découvert que la colonne vertébrale de l’animal était remplie d’air. Une caractéristique unique qui permettait aux vertèbres d’être relativement légères en dépit de leur imposante taille.

Actuellement, les fossiles du Qijianglong sont entreposés au sein du musée local de Quijang, là où de nombreux autres os de « dragons » sont également conservés. « Je me demande si les anciens Chinois ne seraient pas tombés sur un dinosaure au long cou, comme le Qijianglong, et si sa représentation n’aurait pas ensuite donné naissance à la créature mythique », conclut Tetsuto Myashita.

Sources : Sciences & Avenir — L’express