Une récente étude menée par des chercheurs de l’Université d’Harvard suggère qu’un second « visiteur » interstellaire serait venu brûler sur Terre en 2014. Les détails de ces travaux sont publiés dans The Astrophysical Journal Letters.
Des objets venus d’ailleurs
Le 19 octobre 2018, des chercheurs annonçaient la toute première détection d’un astéroïde interstellaire, nommé 1I/2017 U1 (alias Oumuamua) dans notre système. Des mesures ultérieures ont alors conclu qu’il s’agissait probablement d’un débris d’une ancienne planète rocheuse. La question de son origine reste toujours sujette à débats, mais l’objet pourrait provenir d’un système binaire. Toujours est-il que, suite à cette incroyable découverte, certains chercheurs ont alors proposé que ces « visites » pouvaient être plus fréquentes qu’on ne le pensait. D’ailleurs, un second objet du genre aurait été détecté. Et celui-ci se serait même écrasé sur Terre.
C’est du moins ce que propose l’astronome Avi Loeb, après analyses des événements de météores détectés par les capteurs du gouvernement américain. Les chercheurs expliquent s’être concentrés sur les objets les plus rapides. Des vitesses élevées pourraient en effet suggérer qu’un météore n’est potentiellement pas lié au Soleil par la gravitation. Autrement dit, si un objet semble très rapide, c’est probablement qu’il vient « d’ailleurs » – de l’extérieur de notre système solaire.

Flashé à 216 000 km/h
Parmi les données recueillies au cours de ces 30 dernières années, les chercheurs annoncent avoir identifié un candidat potentiel. Il s’agit d’un météore d’environ 0,9 mètre de large, détecté le 8 janvier 2014 à 18,7 km d’altitude. Au-dessus de l’île Manus en Papouasie-Nouvelle-Guinée, dans le Pacifique Sud. Sa vitesse (216 000 km/h) et sa trajectoire suggèrent effectivement que l’objet n’est pas de « chez nous ». Et forcément, le principe de panspermie (origine de la vie par contamination extraterrestre) revient sur la table.
« On peut effectivement imaginer que si ces météores étaient éjectés de la zone habitable d’une étoile, ils pourraient aider à transférer la vie d’un système planétaire à un autre », explique Avi Loeb.
Par ailleurs, deux autres objets semblent également avoir attiré l’attention des astronomes. Les vitesses étaient similaires, mais les orbites empruntées laissent à penser que ces deux météores sont dépendants de notre étoile. Ils pourraient venir d’ailleurs, mais rien n’est sûr donc.
En ce sens, les chercheurs ambitionnent maintenant de mettre en place un système d’alerte permettant à des télescopes de braquer leurs « yeux » sur des météores se déplaçant à grande vitesse. Une fois détectés en temps réel, nous pourrions analyser leurs débris et, pourquoi pas, déterminer leur provenance.
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