Une longue étude réfute les liens entre les jeux vidéo violents chez les jeunes et la violence chez les adultes

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Les jeux vidéo ont souvent mauvaise réputation, en raison de la présence de jeux parfois très violents. Une nouvelle étude menée sur une dizaine d’années affirme qu’il n’existe aucun lien entre le fait de jouer à ces jeux durant l’adolescence et la violence à l’âge adulte.

Une étude sur une décennie

En 2019, nous évoquions une étude menée par l’Oxford Internet Institute (Royaume-Uni). Celle-ci avait conclu qu’il n’existait aucune corrélation entre la pratique des jeux vidéo et la violence qui s’exprime parfois dans la vie réelle. Seulement, les jeux vidéos violents restent la cible de nombreux parents et membres de la sphère politique. Néanmoins, une nouvelle étude parue dans la revue Cyberpsychology, Behavior, and Social Networking le 18 décembre 2020 pourrait finir de balayer les suspicions à ce sujet.

Menée par un duo de chercheuses de la Brigham Young University (États-Unis), cette étude portait sur 500 ados féminins et masculins recrutés en 2007, dont les plus jeunes avaient une dizaine d’années. Lors de la parution des résultats, les volontaires avaient en moyenne 23 ans. L’objectif de ces travaux ? Comprendre si le fait de jouer à des jeux violents durant l’adolescence pouvait mener les individus à montrer des comportements violents à l’âge adulte.

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Pas plus violents que les autres

Les chercheuses disent avoir effectué une approche centrée sur la personne. Il s’agissait d’obtenir une représentation plus précise de la manière dont les différentes variables sont en lien avec l’individu lui-même. Les 500 participants ont intégré trois groupes distincts. Dans le premier groupe, 4 % des volontaires ont joué à différents jeux très violents dès leur adolescence. Dans le second groupe (23 % des volontaires), il était question de jeux modérément violents. Enfin, les membres du dernier groupe (73 % des jeunes) ont joué à des jeux considérés comme peu violents.

Selon les résultats, les participants des groupes « jeux très violents » et « jeux modérément violents » ont suivi un schéma curviligne. En revanche, ceux du groupe « jeux peu violents » ont avec le temps, légèrement évolué vers des jeux plus violents. Par ailleurs, les individus des deux premiers groupes étaient généralement des hommes.

Au final, les meneuses de l’étude ont évoqué une quasi-absence de comportement prosocial entre les trois groupes au moment de la fin de l’expérience. Toutefois, elles ont noté des niveaux plus élevés de comportement agressif lors de la dernière phase de test, concernant le groupe ayant joué à des jeux modérément violents. Autrement dit, la conclusion est la suivante : les personnes ayant joué à des jeux violents durant leur adolescence ne sont pas plus violentes que les autres à l’âge adulte.