Une jeune chercheuse découvre 17 nouvelles planètes

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Crédits : flflflflfl/Pixabay

Il y a quelques jours, une doctorante en astronomie à l’Université de la Colombie-Britannique (États-Unis) a découvert 17 nouvelles planètes, dont l’une pourrait être potentiellement habitable.

En octobre 2018, après neuf ans et demi de bons et loyaux services, le télescope spatial Kepler a pris sa retraite. Au cours de sa mission, l’instrument aura découvert des milliers de nouvelles planètes (2 681, plus exactement), révolutionnant ainsi notre vision de la vie extraterrestre. Mais toutes les données recueillies par le télescope n’ont pas encore été examinées. Et parmi elles se cachent encore quelques surprises.

17 nouvelles planètes

Dans le cadre de son doctorat, la chercheuse Michelle Kunimoto, de l’Université de Colombie-Britannique, a récemment passé en revue les données recueillies par le télescope auprès de 200 000 étoiles. Pour ces travaux, elle s’est concentrée sur les petits creux de luminosité qui trahissent le passage de planètes devant leur étoile (méthode du transit).

« En isolant ces baisses de luminosité, vous pouvez ensuite commencer à rassembler des informations sur la planète, telles que sa taille et le temps qu’elle met pour faire le tour de son étoile », explique la chercheuse.

Et la « pêche » fut très bonne, puisqu’au terme de ses recherches, la jeune astronome explique avoir détecté 17 nouvelles planètes ! Elle qui, au cours de son premier cycle universitaire, en avait déjà découvert quatre. Tous les détails ont été publiés dans The Astronomical Journal.

Un monde potentiellement habitable

L’une d’entre elles nous intéresse particulièrement. Baptisée KIC-7340288 b, cette planète fait environ une fois et demi la taille de la Terre – encore assez petite pour être considérée comme rocheuse. En outre, elle évolue dans la zone habitable de son étoile, où la plage de températures pourrait autoriser la présence d’eau liquide en surface.

Dans cette étude, on apprend également que la planète se place à 0,444 unités astronomiques de son étoile (une UA équivaut à la distance Terre – Soleil), et qu’elle en fait le tour en 142,5 jours. À titre de comparaison, Mercure se trouve à 0,39 UA du Soleil et en fait le tour tous les 88 jours.

« Cette planète se situe à environ 1 000 années-lumière, donc nous n’y arriverons pas de sitôt !, a déclaré la jeune chercheuse. Mais c’est une découverte vraiment excitante, car il n’y a eu jusqu’à présent que 15 petites planètes confirmées dans la zone habitable trouvées dans les données de Kepler ».

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Les tailles des 17 nouvelles planètes confirmées comparées à celle de Mars, de la Terre et de Neptune. La planète en vert est KIC-7340288 b. Crédits : Michelle Kunimoto

Concernant les 16 autres mondes, on souligne que l’un d’eux ne représente que les deux tiers de la taille de la Terre. C’est l’une des plus petites planètes jamais trouvées dans les données de Kepler à ce jour. Les autres – comme on peut le voir ci-dessus – sont globalement plus grandes que la Terre (probablement des géantes de gaz).

La chercheuse ambitionne maintenant de poursuivre ses recherches, se focalisant cette fois sur les planètes déjà recensées dans le but d’isoler celles qui pourraient évoluer dans la zone habitable de leur étoile.

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