Voir un bébé pleurer n’est jamais quelque chose de satisfaisant, bien au contraire. Cependant, chercher à connaître la raison des pleurs peut parfois relever du casse-tête ! Des chercheurs américains ont récemment dévoilé leur projet, dont l’objectif est de permettre à une intelligence artificielle de savoir pourquoi un bébé pleure.
Des « modulations communes »
Qu’il s’agisse d’une grosse fringale, d’un accident dans la couche ou encore d’une douleur, les pleurs d’un bébé ne sont pas toujours évidents à cerner. Cela peut même pour certains se révéler être une véritable source de frustration. Dans leur étude publiée dans le Journal of Automatica Sinica en mai 2019, des chercheurs de l’Université de Northern Illinois (États-Unis) désirent mettre fin à ce genre de frustration pour les parents.
Selon les scientifiques, les pleurs de chaque bébé sont uniques, mais il existerait des modulations communes propres à une raison en particulier. Or, une intelligence artificielle de leur création va avoir pour objectif de décrypter ces modulations et d’identifier la raison des pleurs.

Crédits : Université de Northern Illinois
Comment se déroulent ces recherches ?
Dans un premier temps, les chercheurs ont obtenu des « données fraîches ». En effet, 48 pleurs ont été enregistrés auprès de 26 bébés dans le service de néonatalogie d’un hôpital. Pas moins de 5 catégories de pleurs ont ensuite été créées : changement de la couche, besoin de manger, inconfort, envie de dormir et besoin d’attention. Par ailleurs, des signes comme les doigts dans la bouche (fringale) ou les bâillements (sommeil) ont aidé à identifier les modulations. Il faut également savoir que des centaines d’autres enregistrements de pleurs viendront renforcer les connaissances de l’IA, qui apprendra également avec la pratique. Ainsi, cette dernière devrait à terme être en mesure de fournir la raison de chaque nouveau sanglot.
Dans un article du HuffingtonPost Québec relatant l’étude, Maude Bonenfant de l’Université du Québec à Montréal a donné son avis sur la question. L’intéressée ne remet pas en cause les performances du machine learning, mais estime que l’IA ne sera jamais meilleure qu’un parent. Selon elle, l’algorithme a besoin de bases de données et du fait que l’humain lui dise à quoi correspondent tels ou tels pleurs.
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