Google Maps est sans conteste un formidable outil cartographique, mais force est de constater que ce service comporte son lot de bizarreries et d’interrogations. C’est justement le cas de l’île Jeannette, appartenant à la Russie.
Un peu d’histoire
L’île Jeannette est une île de la mer de Sibérie orientale, et appartient donc à la Russie. Celle-ci tient son nom de l’expédition qui l’a découverte en 1881, commandée par l’officier de marine et explorateur américain George Washington De Long. Tout d’abord revendiquée par les États-Unis, la Russie en prend finalement possession lors de l’Imperial Russian Arctic Ocean Hydrographic Expedition qui s’est déroulée entre 1910 et 1915.
Masquée sur Google Maps
Sur le plan administratif, l’île Jeannette est rattachée à la République de Sakha (Russie) et fait partie de l’archipel De Long, composé de cinq îles (Jeannette, Henriette, Bennett, Vilkitski et Jokhov). Sa superficie est d’environ 3,3 km2, et son point culminant a été mesuré à 351 mètres. Cette île n’a visiblement pas grand-chose de spécial, et pourtant il se trouve que cette dernière est masquée sur la plateforme Google Maps (coordonnées 76° 42′ 56″ N, 158° 06′ 33″ E).
Justement, parce que l’île Jeannette semble n’avoir rien de spécial, nous nous demandons bien pour quelle raison celle-ci ne doit pas apparaître sur un service cartographique public en ligne. Y a-t-il une base militaire secrète, ou quelque chose d’autre à cacher ? Selon une version plus ou moins acceptée, l’île Jeannette est floutée en raison de la remise en cause de son appartenance à la Russie, une question de géopolitique qui traînerait depuis un siècle !
Google et le floutage
Il est vrai qu’il est parfois demandé à Google de flouter les images satellites au niveau de certaines zones sensibles relevant du secret d’État ou autre. Voici une petite liste de zones qu’il n’est pas possible de voir sur Google Maps :
– La Zone 51 (Nevada, États-Unis)
– L’ancienne cité antique de Babylone (Irak)
– La Corée du Nord tout entière
– Le parc national de Tantauco (Chili)
– Certaines zones des Îles Féroé (Danemark)
– Certaines parties de l’atoll Moruroa (Polynésie française), connu pour avoir essuyé 138 essais nucléaires français dans les années 1960.
Il s’agit d’une liste non exhaustive, car les zones floutées sur cette plateforme sont plus nombreuses, bien que dans certains cas ce genre de précaution ne suffit pas. Par ailleurs, de nombreux lieux sont également masqués au niveau de la fonction Google Street.
Sources : Express UK – Presse Citron
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