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Une IA pour optimiser les futures colonies spatiales ?

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Vue d'artiste des navettes Starship posées sur la surface de Mars. Source : SpaceX

Un chercheur américain estime qu’à l’heure où l’exploration de nouveaux mondes et leur colonisation font partie de certains projets spatiaux, la survie des colons devrait passer par le recours à une intelligence artificielle. Celle-ci devrait ressembler à HAL 9000, le célèbre ordinateur emblématique du film 2001, l’Odyssée de l’espace.

Qui est HAL 9000 ?

HAL 9000 est un supercalculateur doté d’intelligence artificielle gérant le vaisseau spatial Discovery One du film culte 2001, l’Odyssée de l’espace (1968) de Stanley Kubrick. Ce dernier est chargé de prendre – de façon autonome – des décisions et de gérer tous les systèmes de navigation, de contrôle et de communication du vaisseau. En revanche par la suite, HAL devient incontrôlable et s’en prend aux membres de l’équipage.

Pete Bonasso, chercheur en informatique pour TRACLabs, Inc. Robotics and Automation à Houston (États-Unis), a planché sur la question d’une IA en soutien aux futures colonies spatiales. Dans le cadre de ses recherches – qui ont fait l’objet d’une publication dans la revue Science Robotics le 21 novembre 2018 – l’intéressé estime que cette IA devrait ressembler à HAL.

La gestion autonome d’une station planétaire

Certains prendront peur à l’évocation de l’IA HAL 9000, mais Pete Bonasso pense qu’une telle technologie – les penchants criminelles en moins – pourrait assurer la survie des futurs colons. Le chercheur a développé un prototype d’IA qui, lors de l’étude, a géré une station planétaire dans une simulation d’une durée de quatre heures. Malgré ce laps de temps très court, Pete Bonasso estime que les résultats sont encourageants.

Le scientifique indique que dans la simulation, aucun astronaute n’a perdu la vie à cause de l’IA, et que celle-ci ne pourrait rien faire d’autre que ce pour quoi elle a été programmée. Dans les faits, planifier et contrôler des activités et autres opérations représente les capacités de l’IA, puisque sa mission est d’assurer le fonctionnement d’une station spatiale 24 heures sur 24.

Il faut également savoir que ce système est composé de trois parties. La première gère les systèmes de survie, les rovers, les systèmes d’alimentation ainsi que les portes d’accès. La seconde est chargée d’exécuter le logiciel gérant toute la partie matérielle évoquée précédemment. Enfin, la dernière partie a pour but d’élaborer des solutions concernant des objectifs au jour le jour : maintenance de routine, opération autour de la station et urgences que pourraient représenter des pannes de moteur, des fuites de gaz, etc.

Crédits : Wikipedia

Une IA capable de raisonner

Pete Bonasso a doté son IA d’une capacité de jugement concernant les données qui lui sont soumises. En effet, celle-ci est dotée d’un système ontologique lui permettant ainsi de raisonner et d’interagir avec l’humain. Cela comprend également une gestion des dialogues ainsi que des affichages visuels.

Bien que la grande majorité des fonctions de l’IA n’existent que virtuellement, les chercheurs travaillent actuellement sur la question d’une insertion dans un système grandeur nature. Un jour peut-être, une IA sera au service d’une future base humaine sur Mars, qui sait ?

Sources : Tech Xplore – Trust My Science

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