Des chercheurs américains ont élaboré une intelligence artificielle capable de repérer les individus déprimés rien qu’en entendant leur voix, ou plutôt le vocabulaire employé. Il se pourrait qu’à l’avenir, les professionnels de la santé soient équipés d’un dispositif intégrant l’IA en question, pour les aider à mieux comprendre leurs patients !
Un psychologue déterminant le diagnostic d’une dépression devra suivre un protocole composé de nombreuses questions concernant le mode de vie, les antécédents, l’humeur et bien d’autres éléments, souvent dans le cadre d’une conversation peu naturelle. Dans un communiqué publié par le Massachusetts Institute of Technology (MIT) le 29 août 2018, l’établissement affirme qu’une de ses équipes de chercheurs a mis au point une IA capable de se passer de la batterie de questions habituellement nécessaires pour établir le diagnostic.
En effet, il est question d’un réseau neuronal capable d’analyser des données audio issues d’enregistrements d’entretiens avec les patients. Selon la principale auteure de l’étude Tuka Alhanai, l’IA peut détecter les signes de dépression, tout comme ceux relatifs au bonheur, à l’excitation ou encore à la tristesse.
L’IA compare alors les propos tenus par les patients avec ceux d’autres personnes dont le diagnostic de dépression a déjà été établi. Le but ? Déterminer s’il existe des similitudes. Pour l’instant, les chercheurs sont parvenus à un taux de réussite de 77 % en ce qui concerne l’identification de la dépression. Il faut également savoir que le réseau neuronal a été entraîné grâce aux données audio de 142 entretiens entre médecins et patients.
Ainsi, il se pourrait que cette IA devienne un jour la meilleure amie des médecins faisant face à certains patients atteints par la dépression. Par exemple lors d’un entretien, l’IA pourrait se manifester auprès du médecin par le biais d’une alerte s’il est question d’un patient dépressif.
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