Des chercheurs écossais ont développé une intelligence artificielle capable de détecter des maladies humaines en analysant les composés présents dans le souffle des individus !
« L’odorat est utilisé par les animaux et même les plantes pour identifier des centaines de substances différentes qui flottent dans l’air. Mais comparé à celui des autres animaux, le sens de l’odorat humain est beaucoup moins développé et certainement pas utilisé pour effectuer des activités quotidiennes », a déclaré Andrea Soltoggio, un des chercheurs de l’Université de Loughborough (Écosse).
En partant du principe que l’humain n’était pas capable d’être « conscient de la richesse de l’information qui peut être transmise par l’air », les chercheurs ont voulu mettre au point un système olfactif très sensible. L’équipe de chercheurs a entraîné un réseau neuronal via des données obtenues auprès de volontaires atteints de différents types de cancer et recevant un traitement par radiothérapie.
Il faut savoir que sans I.A. l’Homme est tout de même capable avec la technologie (spectromètres de masse à chromatographie ou GC-MS) de détecter des maladies à partir des composés que le souffle contient. En effet, le GC-MS permet de détecter et de séparer les composés organiques volatils mais ensuite, il est nécessaire de créer une sorte d’empreinte digitale pour chacun de ces composés. Par contre, il s’agit d’une procédure très gourmande en temps.
C’est ainsi que l’I.A. est intervenue dans les recherches en analysant directement les données brutes. Comme l’indique un communiqué de NVIDIA Developer publié le 27 juin 2018, les scientifiques ont notamment utilisé les puces de super-calcul NVIDIA Tesla, la solution de deep learning connue sous le nom de TensorFlow ainsi que la bibliothèque cuDNN.
Le dispositif a donc pu directement scanner des échantillons d’haleine humaine et la procédure ne prend désormais que quelques minutes, avec des résultats ayant vraisemblablement convaincu les scientifiques. Par ailleurs, ces derniers n’ont pas manqué de rappeler que le deep learning permettait à la machine de progresser en continu.
Enfin, le système devrait être présenté à la prochaine IJCNN 2018, la conférence annuelle internationale conjointe sur les réseaux de neurones qui aura lieu à Rio de Janeiro (Brésil) du 8 au 13 juillet 2018.
Sources : The Conversation UK – Developpez.com