Une étude montre qu’une habitude de sommeil régulière est importante pour la santé

sommeil dormir
Crédits : John-Mark Smith / Pexels

Dans une étude parue le 21 septembre 2018 dans la revue Scientific Reports, que relaye Duke Healthune équipe de chercheurs a montré qu’une habitude de sommeil régulière était meilleure pour la santé. En effet, se coucher et se lever à des heures régulières permettrait de préserver notre santé cardiaque, ainsi que le bon fonctionnement de notre métabolisme. Cette étude a été menée sur des personnes âgées de 54 à 93 ans.

Déroulement de l’expérience

Cette étude a nécessité la participation de 1 978 personnes âgées de 54 à 93 ans. Ceux-ci avaient des appareils qui suivaient toutes les heures de sommeil, à la minute près. Ainsi, les scientifiques ont cherché à savoir si un léger décalage dans les habitudes de sommeil (par exemple se coucher 15 mn plus tard que d’habitude) se répercutait sur la santé. Les chercheurs ont suivi la durée de sommeil, mais aussi l’heure à laquelle se couchaient les personnes. Certains se couchaient plus tôt, et d’autres plus tard.

Mais, sur ces trois mesures effectuées, il n’y a que la régularité qui a eu un résultat concluant. En effet, elle a permis de montrer qu’elle est importante pour prévenir des maladies cardiaques et métaboliques d’une personne.

Celles et ceux qui souffraient d’hypertension dormaient généralement plus que les autres, tandis que les personnes obèses se couchaient plus tard que la moyenne.

Lire aussi : Bien dormir empêche de prendre du poids.

Les résultats de l’expérience et ce qu’elle nous apprend sur le sommeil

Globalement, cette étude a montré que les personnes ayant des habitudes de sommeil irrégulières sont en surpoids, ont une glycémie plus élevée et une tension artérielle plus grande. De plus, ces personnes présentent un risque plus grand de subir une crise cardiaque ou un AVC dans les 10 ans à venir, que celles qui ont des habitudes de sommeil régulières. Les participants qui avaient des habitudes irrégulières étaient plus enclins à être dépressifs et stressés.

Les chercheurs soulignent que les résultats révèlent une association – et non une conséquence -entre la régularité du sommeil et les problèmes de santé cardiaques et métaboliques.

Jessica Lunsford-Avery, professeure adjointe en psychiatrie et en sciences du comportement, auteure principale de l’étude, indique : «D’après notre étude, nous ne pouvons conclure que l’irrégularité du sommeil entraîne des risques pour la santé ou que les problèmes de santé influent sur le sommeil» avant d’ajouter que «peut-être que toutes ces choses s’influencent mutuellement».

fatigue sommeil banc
Crédits : 422737 / Pixabay

Les perspectives à envisager pour l’avenir

Toutefois, l’étude de la régularité du sommeil chez des patients permettrait d’identifier les personnes à risques.

De plus, Lunsford-Avery ajoute que «les maladies cardiaques et le diabète sont extrêmement répandus aux États-Unis, sont extrêmement coûteux et sont également les principales causes de décès dans ce pays, si nous pouvons prédire les personnes à risque pour ces maladies, nous pourrons peut-être prévenir ou retarder leur apparition».

Elle continue en supposant «que l’obésité a quelque chose qui perturbe la régularité du sommeil. Ou, comme certaines recherches le suggèrent, le manque de sommeil interfère peut-être avec le métabolisme de l’organisme, ce qui peut entraîner une prise de poids, et c’est un cercle vicieux. Avec plus de recherches, nous espérons comprendre ce qui se passe sur le plan biologique, et peut-être pourrons-nous alors dire ce qui vient en premier – ou qui est la poule et qui est l’œuf».

Les chercheurs espèrent mener une étude complémentaire – et sur une plus grande durée – afin de tenter de déterminer comment la biologie influence la régularité du sommeil, et inversement.

Articles liés :

Vous manquez de temps pour faire du sport ? Une étude vient de trouver la solution !

OMS : ce récent rapport indique que les Européens vivent plus longtemps et en meilleure santé

Faire un AVC double votre risque de développer une démence