Une étude estime le nombre de planètes semblables à la Terre dans la galaxie

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Crédits : ESO / M. Kornmesser

Une nouvelle étude suggère que 18% des étoiles de type solaire (type G) pourraient avoir une planète semblable à la Terre en orbite dans leur zone habitable.

Avant d’estimer la probabilité que la vie puisse apparaître et se développer ailleurs dans l’Univers, il faut tout d’abord commencer par évaluer le nombre d’exoplanètes capables de la contenir. C’est une première étape indispensable. À notre connaissance, seule la Terre est connue pour abriter la vie. Partant de ce principe, il paraît donc naturel de nous pencher sur des mondes ayant sensiblement les mêmes caractéristiques.

Grossièrement, une planète semblable à la Terre est un monde rocheux, à peu près de masse équivalente, en orbite dans la zone habitable d’une étoile de type G, comme le Soleil.

Toutefois, il convient de souligner que ces mondes, plus petits que la moyenne, sont plus susceptibles d’être manqués par nos instruments. C’est sans doute la raison pour laquelle, sur les plus de 4 000 exoplanètes découvertes à ce jour dans la Voie Lactée, la grande majorité sont des géantes de gaz.

Cela implique donc le fait que le nombre de planètes semblables à la Terre connu n’est pas représentatif du nombre réel de ces mondes évoluant dans la galaxie.

Michelle Kunimoto, de l’Université de la Colombie-Britannique (Canada), a justement tenté d’estimer ce nombre réel. Pour rappel, c’est cette jeune astronome qui, il y a quelques mois, avait découvert  pas moins de 17 nouvelles exoplanètes en passant en revue les données du télescope Kepler, désormais à la retraite.

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La taille des 17 nouvelles planètes confirmées, en comparaison à celle de Mars, la Terre et Neptune. La planète en vert est KIC-7340288 b. Crédits : Michelle Kunimoto

Environ 6 milliards de planètes semblables à la Terre

Dans le cadre de ces travaux, publiés dans The Astronomical Journal, l’astronome s’est appuyée sur une technique connue sous le nom de « modélisation avancée » qui visait à estimer le nombre de planètes semblables à la Terre que le télescope Kepler aurait pu manquer.

Pour être considérés, ces mondes devaient avoir une masse comprise entre 0,75 et 1,5 fois la masse terrestre, et être en orbite autour d’une étoile de type G à une distance comprise entre 0,99 et 1,7 unités astronomiques. Rappelons au passage qu’une UA équivaut à la distance Terre-Soleil, soit environ 150 millions de km.

À partir de cette approche, Kunimoto et son collègue, l’astronome Jaymie Matthews, ont pu estimer que 18% des étoiles de type solaire (type G) pourraient avoir une planète semblable à la Terre en orbite dans leur zone habitable.

« Partant du principe que notre galaxie compte jusqu’à 400 milliards d’étoiles, dont 7% sont de type G, cela signifie qu’un peu moins de six milliards d’étoiles peuvent avoir des planètes semblables à la Terre dans la Voie Lactée », conclut Jaymie Matthews.

Ce n’est bien sûr qu’une estimation. En outre, il n’y a aucune garantie que ces planètes puissent abriter la vie, ni même être habitables. Après tout, la planète Mars, qui se positionne à environ 1,5 unité astronomique du Soleil, n’est aujourd’hui qu’un monde froid et sec, a priori stérile.

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