Stonehenge au coucher du soleil

Une découverte majeure remet en question l’histoire de Stonehenge

Depuis des siècles, Stonehenge fascine par son mystère et sa construction énigmatique. Mais une récente découverte archéologique dans le sud-ouest de l’Angleterre pourrait bien bouleverser notre compréhension de ce site emblématique. Un archéologue indépendant, Alan Endacott, a identifié deux nouveaux cercles de pierres dans la région du Dartmoor, à une centaine de kilomètres du célèbre monument. Selon ses analyses, ces structures pourraient faire partie d’un vaste réseau rituel datant de près de 5 000 ans.

Des cercles de pierres oubliés depuis des millénaires

Alan Endacott explore le Dartmoor depuis plusieurs décennies. Ses recherches ont permis de mettre au jour deux formations mégalithiques qu’il a nommées :

  • Metheral : un cercle composé de 20 pierres dressées, mesurant environ un mètre de haut et disposées sur un périmètre ovale de 40 mètres sur 33.
  • Irishman’s Wall : un autre cercle plus difficile à observer, dont seules six pierres sont encore visibles aujourd’hui.

Les premières analyses indiquent que ces cercles ont été édifiés avec les mêmes techniques que Stonehenge. Endacott suggère que ces structures faisaient partie d’un réseau sacré conçu par des populations néolithiques pour des rituels ou des cérémonies religieuses.

Une « arche sacrée » reliant plusieurs sites mégalithiques

L’élément le plus intrigant de cette découverte réside dans l’alignement précis des trois sites : Stonehenge, Metheral et Sittaford Tor, un autre cercle de pierres exhumé en 2008. Ces trois ensembles forment un arc presque parfait s’étendant de l’est vers le sud.

Selon Endacott, cette disposition ne peut pas être le fruit du hasard. Il évoque l’idée d’une « arche sacrée », un alignement intentionnel de structures mégalithiques possiblement utilisées pour des rituels saisonniers ou astronomiques. Cette hypothèse est renforcée par des études antérieures ayant démontré que Stonehenge était en partie conçu pour marquer les solstices et équinoxes (source : English Heritage).

Stonehenge

Des bâtisseurs aux connexions insoupçonnées ?

L’hypothèse d’une connexion entre ces cercles pose la question des échanges culturels et de la mobilité des peuples néolithiques. Les bâtisseurs de Stonehenge n’étaient visiblement pas isolés. Des preuves archéologiques suggèrent qu’ils parcouraient de longues distances pour acquérir des matériaux et échanger des connaissances.

Parmi les indices soutenant cette idée :

  • L’origine lointaine des pierres de Stonehenge : les pierres bleues viennent du Pays de Galles, situé à plus de 200 km.
  • Des artefacts retrouvés sur le site indiquent des influences culturelles provenant d’Europe continentale.
  • Des analyses isotopiques sur des squelettes exhumés près de Stonehenge montrent que certains individus venaient de régions éloignées.

Une fonction encore mystérieuse, mais des pistes solides

Si l’hypothèse d’un alignement sacré est fascinante, le rôle exact de ces structures reste à déterminer. Plusieurs théories émergent :

HypothèseExplication
Sanctuaire rituelL’alignement des cercles pourrait marquer des événements astronomiques, comme les solstices et les équinoxes.
Lieu de rassemblementUn espace où différentes tribus néolithiques se réunissaient pour des cérémonies collectives.
Marqueur territorialUne manière de délimiter des territoires ou des zones de chasse et de pâturage.
Système de navigationDes points de repère pour guider les voyageurs à travers la région.

Une région encore pleine de mystères

Les nouveaux cercles de pierres ne sont que la partie émergée d’un vaste ensemble de structures néolithiques dans le sud de l’Angleterre. D’autres vestiges, comme des tombes, des chambres funéraires et des routes préhistoriques, sont encore en cours d’étude.

Les archéologues espèrent que les nouvelles technologies, comme la télédétection et les analyses géophysiques, permettront d’en savoir plus sur l’organisation et l’utilisation de ces sites. En attendant, cette découverte ouvre une nouvelle page sur l’histoire de Stonehenge et sur les peuples qui ont façonné ce paysage il y a plusieurs millénaires.

La découverte de ces cercles de pierres dans le Dartmoor suggère que Stonehenge n’était peut-être qu’un élément d’un réseau bien plus vaste. Ces trouvailles pourraient nous amener à repenser notre vision de la spiritualité et des échanges à l’époque néolithique. Les prochaines recherches nous diront si cette « arche sacrée » était réellement un axe majeur du culte préhistorique britannique.

Rédigé par Alexis Breton