Une centaine de nos gènes proviendraient d’organismes primitifs

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Non, vous n’ĂŞtes pas totalement humain ! Nous devons une partie de notre gĂ©nome Ă  d’autres lignĂ©es du vivant. Une Ă©tude britannique se penche sur ces Ă©tonnants transferts.

Nous ne serions pas entièrement humains, du moins en ce qui concerne le matériel génétique présent à l’intérieur de nos cellules. C’est en tout cas ce que révèle une étude étonnante publiée dans la revue scientifique « Genome Biology ». Selon ces travaux, une partie de notre génome serait issue d’organismes tels que des algues, des champignons ou encore des bactéries.

Les transferts de gènes d’une espèce à une autre sans qu’elles ne partagent des liens de parenté ne sont pas nouveaux, mais le phénomène était surtout documenté chez les formes rudimentaires de vie comme les bactéries. Selon cette étude, ce type de « transferts horizontal de gènes » serait en fait beaucoup plus répandu dans le vivant, y compris chez les Hommes.

En comparant d’énormes bases de données recensant l’ensemble des gènes de différentes espèces animales, les scientifiques se sont penchés sur leur transcriptome, c’est-à-dire l’ensemble des séquences génétiques qui donnent lieu à la production d’une protéine; les gènes considérés dans l’étude ont donc bien à une fonction précise et ne sont pas des simples restes d’ADN inutilisés. C’est ainsi que les scientifiques ont identifié les 145 gènes retrouvés chez l’humain, mais issus d’autres êtres vivants, environ 1 % de notre génome.

Le transfert de gènes entre espèces non apparentées aurait en fait largement contribué à l’évolution de notre espèce, et sans doute à celle de l’ensemble des êtres vivants, concluent les chercheurs.

Source : Science&Avenir