Une cellule nouvellement identifiée pourrait supprimer la formation de cellules graisseuses

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Une équipe de chercheurs annonce avoir identifié une cellule qui peut supprimer la formation de cellules graisseuses. Une découverte qui pourrait mener à des traitements capables de lutter contre le diabète et l’obésité.

En examinant les populations de cellules dans les tissus adipeux de souris, des chercheurs ont remarqué un type de cellule qui ne créait pas de cellules graisseuses, mais qui fonctionnait réellement pour empêcher leur création. Ces mêmes cellules ont ensuite été repérées dans les tissus adipeux humains. Elles ont été nommées « Aregs », et pourraient avoir de sérieuses implications médicales – à commencer par le traitement de l’obésité et du diabète de type 2. Notons que l’obésité entraîne également un certain nombre de problèmes de santé tels que les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux et un certain nombre de cancers.

« La clé pour lutter contre l’obésité est de comprendre comment les adipocytes matures se développent à partir des cellules initiales, mais l’identité de ces éléments précurseurs a jusqu’ici été insaisissable », commente David A. Guertin, professeur à la University of Massachusetts Medical School (États-Unis). Mais « contrôler la formation des cellules graisseuses n’est pas seulement important pour améliorer la santé métabolique », poursuit Bart Deplancke, l’un des chercheurs de l’étude, dans un communiqué. « Ces cellules pourraient également potentiellement ralentir le vieillissement, car plusieurs tissus, tels que la moelle osseuse et le muscle, accumulent des cellules graisseuses au fil du temps, ce qui affecte négativement leur fonction ».

Pour identifier ces cellules, les chercheurs confient dans la revue Nature s’être appuyés sur une nouvelle approche, baptisée « transcriptomique à cellule unique ». Cette technique permet de trier les cellules par type de gènes actifs. Les auteurs ont ainsi défini trois populations de cellules à l’origine des graisses, dont l’une permet de supprimer la production d’adipocytes. Selon les chercheurs, les Aregs empêchent les pré-adipocytes de devenir des adipocytes en sécrétant une molécule inhibitrice.

« Notre découverte a des implications biomédicales étendues, poursuit Bart Deplancke. Nous sommes impatients d’en apprendre davantage au sujet de ces intrigantes cellules ».

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