Les images font le tour du monde : l’Amazonie brûle ! Pour illustrer l’impact de ces incendies gigantesques, la NASA a publié une carte animée montrant l’évolution des émissions de monoxyde de carbone (CO) amazoniennes sur une durée de deux semaines.
Cartographier les émissions de CO
Dans une publication du 24 août 2019, l’Agence spatiale américaine (NASA) a dévoilé une carte animée représentant la Terre centrée sur l’Amérique du Sud. Celle-ci montre l’évolution des émissions de CO engendrées par les incendies ravageant la forêt amazonienne depuis plusieurs semaines. Plus précisément, la carte montre les émissions qui se sont produites du 8 au 22 août 2019.
La NASA explique que les données des émissions de monoxyde de carbone ont été obtenues grâce à l’Atmospheric Infrared Sounder (AIRS), équipant le satellite Aqua. Ce sondeur infrarouge a permis de cartographier le CO à une altitude d’environ 5 500 mètres. Sur la carte, le vert correspond à 100 parties par milliard en volume (ppbv), le jaune à 120 ppbv et le rouge foncé à 160 ppbv. Toutefois, la NASA indique que dans certains endroits très localisés, les valeurs peuvent aller bien plus haut.
Crédits : NASA
Le CO parcourt de longues distances
Il faut savoir que le monoxyde de carbone issu des incendies peut persister dans l’atmosphère durant un mois. En revanche, la NASA indique qu’à cette altitude, le CO n’a pas d’impact significatif sur la qualité de l’air. Néanmoins, de forts vents pourraient ramener ces mêmes émissions en direction du sol, ce qui pourrait être source de préoccupation.
Par ailleurs, le CO peut voyager sur de longues distances. En effet, le chemin parcouru vers l’ouest par les émissions amazoniennes est plutôt impressionnant. Il faut également noter que l’animation montre aussi l’arrivée par l’est des émissions provenant des gigantesques incendies ravageant actuellement la forêt tropicale en Afrique.
Sous-médiatisés, les incendies en Afrique subsaharienne représentent environ 70 % de la superficie brûlée dans le monde, toujours selon la NASA. Bien que la saison sèche favorise les départs d’incendies, ceux-ci semblent bien plus nombreux que d’habitude. Comme dans le cas de l’Amazonie, plus de la moitié des incendies en Afrique seraient volontaires, afin de faire de la place pour les activités de culture et d’élevage.
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