La fabrication d’alcool est une industrie polluante, c’est un fait. En Australie, une brasserie réputée est à l’origine d’une bière écologique à base d’algues. L’idée est partie du constat que la production de chaque pack de bière contribue au réchauffement climatique.
Une bière à base d’algues
Lorsque l’on réfléchit aux pollutions engendrées par l’industrie de l’alcool, la production des emballages (verre, plastique, etc.) nous vient évidemment à l’esprit. Et pourtant, le brassage lui-même est un procédé très polluant ! Comme l’explique la chaîne australienne ABC News dans un reportage de janvier 2020 (voir en fin d’article), il faut deux jours à un arbre pour absorber les émissions de gaz à effet de serre (GES) équivalentes à celles de la production d’un pack de six bières.
Située à Newtown, en Nouvelle-Galles du Sud (Australie) la brasserie Young Henrys a décidé de prendre les choses en main. En effet, cette société propose désormais une bière à base d’algues. Selon les responsables, les algues absorbent le CO2 et produisent une quantité d’oxygène importante. Fort d’un partenariat avec l’Université technologique de Sydney (UTS), la brasserie Young Henrys estime qu’un sac de 400 litres de bière à base d’algues peut produire autant d’oxygène qu’un hectare de bush australien.

Les algues ont de l’avenir !
Oscar McMahon, cofondateur de la brasserie Young Henrys dit avoir atteint son objectif, à savoir produire tout en ayant un bilan carbone neutre. Selon l’intéressé, il s’agissait d’assumer la responsabilité de l’impact de l’industrie de la bière sur l’environnement. Par ailleurs, les chercheurs de l’UTS planchent sur l’élaboration d’un plastique à base d’algues. Leur but est, à terme, de pouvoir apporter différentes solutions écologiques à d’autres industries et leur permettre ainsi d’effectuer une transition.
Il faut savoir que les algues représentent une alternative intéressante dans plusieurs domaines. Ce n’est donc pas un hasard si diverses recherches s’y intéressent. En Martinique (France), on produit du carton et une sorte de bois à l’aide d’algues sargasses. Or, ces algues sont considérées comme une nuisance sur l’île.
Citons également le travail de chercheurs étasuniens qui, en 2019, ont mis au point un biocarburant plus économique à base d’algues. Par ailleurs, l’industrie alimentaire devrait de plus en plus considérer ce produit naturel et en faire un « super-aliment ». Même la Station Spatiale Internationale (ISS) s’y est intéressée ! En effet, en 2019, l’ISS a été équipée d’un bioréacteur à algues permettant de produire de l’oxygène et de la nourriture pour les astronautes.
Voici le reportage de ABC News sur la brasserie Young Henrys :